Au début de l’année 2000, j’étais en procédure de divorce. À cause de ma situation, je me sentais confuse, mal à l’aise à l’église et déprimée. Par la suite, je suis devenue inactive pendant plusieurs années. Je savais que mon bonheur ne dépendait de personne, mais je n’aimais pas l’idée d’aller à l’église sans mon mari.
Je ne possédais pas grand-chose, mais tout en travaillant à temps partiel comme interprète, j’ai réussi à suivre des cours et à obtenir un diplôme en travail social. J’ai épargné et je me suis acheté une voiture et, après avoir traversé des mois difficiles suite à ma séparation, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de déménager.
Cependant, quelques temps avant mon départ, on m’avait assigné deux sœurs visiteuses. Souvent, elles avaient téléphoné et laissé des messages sur ma porte ou dans la boîte aux lettres, mais je ne me sentais pas bien sur le plan spirituel et c’est pourquoi je n’ouvrais pas la porte même si parfois j’étais à la maison lorsqu’elles venaient. J’avais décidé que je retournerais à l’église lorsque je me sentirais prête et non à cause de l’influence d’autres personnes.
Plus tard, j’ai déménagé en Alberta. J’ai mis mes effets personnels et un ordinateur pour mon fils dans ma voiture et, avec seulement 200 $ en poche et mes deux enfants, je suis partie.
Même alors, mes sœurs visiteuses n’ont pas baissé les bras. Elles ne savaient pas que j’avais déménagé alors elles continuaient de m’envoyer les messages des sœurs visiteuses ou des cartes à mon ancienne adresse. Mon frère me les faisait parvenir. Ces cartes étaient précieuses pour moi, car elles me prouvaient que quelqu’un se souciait toujours de moi.
Je me rends compte maintenant que mes sœurs visiteuses ont beaucoup influencé ma décision de revenir à l’église. Je suis reconnaissante que non seulement mes sœurs visiteuses remplissaient leur ‘appel’, mais elles le faisaient avec amour. Mon témoignage n’était pas mort. Je me souvenais encore de tous les principes que j’avais appris quand j’étais jeune. Je savais qu’il n’y avait pas d’autre voie. Je suis revenue grâce aux encouragements de mes sœurs visiteuses et parce que ma famille m’a ouvert les bras.
Lorsque j’ai la chance de remplir mes appels, d’enseigner les leçons de la Société de Secours, d’assister aux classes des Principes de l’évangile pour soutenir de nouveaux investigateurs ou des membres qui reviennent à l’église, je me rends compte que ma paroisse m’a vraiment soutenue. Lorsque je fais mes propres visites de sœurs visiteuses, j’essaie de suivre l’exemple de sœurs fidèles pour en aider d’autres à ne pas s’éloigner de l’évangile pendant les moments difficiles de la vie.