Nourrir les missionnaires a fait toute la différence

Nourrir les missionnaires a fait toute la différence

Mon nom est Brian O’Shea.  Mon épouse, Bernice et moi irons au temple pour la première fois en mai 2014.  Notre cheminement pour mettre l’évangile en pratique dans notre vie afin d’être digne d’aller au temple a commencé en août 2011.

Tout a commencé, lorsque j’ai fait un voyage en motocyclette à San Francisco en Californie et que sur le chemin du retour à White Rock en Colombie-Britannique, j’ai rejoint ma femme, Bernice, en cours de route à  Battle Ground dans l’état de Washington.  Lors de notre visite dans cet endroit, nous sommes restés chez la tante de Bernice, Jane McLaughlin, qui nous a demandé d’aller chercher son petit-fils qui revenait d’une « randonnée » avec les jeunes de l’église à Mount Hood dans l’Orégon.  En les entendant parler de leur activité, nous avons été impressionnés par ces jeunes gens.

Lorsque nous sommes revenus après avoir reconduit les jeunes chez eux, Jane nous a expliqué le but des programmes de l’église pour les jeunes.  Alors que nous parlions, elle nous a invités à aller à l’Église avec eux le dimanche suivant.

Pendant les réunions, je me suis senti mal à l’aise face à l’atmosphère émotionnelle avec laquelle les jeunes et l’évêque parlèrent de leur activité.  Bien que je ne fusse pas favorablement impressionné, Bernice accepta quand même de remplir une carte de référence lorsque deux sœurs missionnaires lui ont demandé de le faire.

Environ deux semaines plus tard, alors que nous étions à la maison et qu’on se demandait quoi faire, nous reçûmes un coup de téléphone de deux missionnaires qui demandèrent s’ils pouvaient venir nous rendre visite.  Nous nous sommes regardés l’un et l’autre et nous nous sommes demandés, « Voulons-nous qu’ils viennent ou pas? »  Nous ne faisions rien, alors nous avons décidé de leur dire qu’ils pouvaient venir nous visiter.

Bien que nous ayons dit aux missionnaires que nous n’étions pas intéressés par leur église, ils sont restés et ont parlé avec nous pendant environ une heure.  Un des missionnaires a été persistant et nous a parlé de Joseph Smith et de la première vision.  Ils nous ont dit que si nous priions, nous pourrions savoir si le Livre de Mormon est vrai.

« Je leur ai dit que je n’étais pas intéressé à lire le livre, »   Malgré cela, ils ont demandé s’ils pouvaient revenir et j’ai cédé en leur disant, « Ouais, nous vous préparerons un très bon souper. »  J’ai aimé l’idée de leur cuisiner un repas, mais je me suis dit que je ne me joindrais pas leur église!  Avec le temps, plus de visites et de leçons ont suivies.  Bernice a commencé à aller à l’église avec les missionnaires, mais je me suis abstenu.

Quelque temps plus tard un des missionnaires a été transféré et le nouveau missionnaire qui l’a remplacé était enthousiaste et convaincant.  Même si je repoussais leurs enseignements, on a continué à inviter les missionnaires à souper tous les vendredis.  Pourtant, je me disais que je ne me joindrais pas à leur église!

À un moment donné, j’ai invité à souper quelqu’un qui lisait la bible tous les jours et qui connaissait les écritures.  À ce moment-là, les missionnaires furent guidés par le Saint-Esprit au cours de la discussion.

La semaine suivante, les elders m’ont demandé s’ils pouvaient amener quelqu’un avec eux pour notre prochain souper – leur président de mission, Karl Tilleman.  J’ai téléphoné la tante de Bernice et lui ai demandé, « C’est qui ce gars-là, Président Tilleman? »  Elle est devenue toute excitée, plus excitée que nous, d’apprendre que le dirigeant de la Mission de Vancouver allait venir souper chez nous.

Le souper avec Président Tilleman fut agréable.  Je lui ai dit : « Je ne suis pas ici pour débattre sur la bible, je suis ici pour trouver la paix. »  Nous avons parlé de la vie, de ballon panier et des nombreux défis de mes jours passés à consommer de l’alcool.  Ces conversations ont cassé la glace pour moi et j’ai accepté d’aller à l’église.

Bien que les réunions de l’église n’aient pas eu une grande signification pour moi, j’ai continué à y assister.  Je commençais à être de plus en plus confortable alors que je me sentais accueilli par les membres de l’église, mais j’étais encore  réticent face à une conversion.

J’ai continué à inviter les missionnaires à souper; j’écoutais leurs histoires à propos de leurs vies, leurs décisions de faire une mission, comment ils avaient économisé de l’argent pour être en mesure de servir, leurs sacrifices et j’ai aussi écouté leurs témoignages.  Bien que les réunions de l’église ne semblaient pas avoir d’effet sur moi, apprendre à connaître les missionnaires sur le plan personnel touchait mon cœur. 

Bernice se souvient que  son mari était méfiant, mais a-t-elle dit, «  il a vu le dévouement des missionnaires.  Cela l’a aidé à avoir l‘esprit plus ouvert pour accepter l’Évangile. »

Les missionnaires nous ont suggéré à Bernice et moi de regarder des vidéos de l’église en ligne.  Alors que nous nous sommes assis sur notre lit pour regarder les vidéos, nous nous sommes retrouvés en pleurs.  Je me suis senti particulièrement proche d’un alcoolique qui s’était rétablie.  L’Esprit a alors touché mon cœur et j’ai accepté d’aller à l’église chaque semaine.

Le 30 décembre 2011, Bernice et moi avons été baptisés.  Nous avons été confirmés le 1er janvier 2012 par Président Tilleman et nous n’avons jamais regardé en arrière.

Je suis déménagé à Toronto un certain temps  pour le travail, mais je me sentais perdu sans Bernice, alors j’ai cherché des choses à faire. J’ai décidé de faire le voyage jusqu’à Palmyra et j’ai visité le bosquet sacré et d’autres sites historiques de l’église.  Au cours d’une visite, j’ai assisté au « Pageant de Pylmira ».  À ce moment-là, j’ai rencontré un couple missionnaire qui m’a  beaucoup encouragé avec mes problèmes personnels, alors que j’avais de la colère et des ressentiments face à la vie à cause de certaines personnes et certaines expériences que j’avais vécues dans le passé.  Je n’étais pas complètement guéri et je sentais que je n’étais pas prêt pour recevoir la prêtrise de Melchisédek.  La sœur missionnaire m’a dit : « Des choses merveilleuses vont se produire pour toi. »  J’ai partagé mon témoignage avec eux, je me suis senti renforci et je suis retourné à Toronto.

L’évêque de ma paroisse à Toronto a passé une entrevue avec moi pour que je reçoive la prêtrise de Melchisédek.  La veille de mon départ pour White Roch, il a fait en sorte que j’aie tous les papiers complétés en main.  Dans ma paroisse, le 8 août 2013, j’ai reçu la prêtrise de Melchisédek. Mon compagnon d’instructions au foyer, Michael Sherrod, m’a conféré la prêtrise et je suis devenu ancien.  

Maintenant, je ne me sens pas gêné quand je pleure en rendant mon témoignage.  Je comprends maintenant que c’est l’Esprit qui crée en moi ces fortes émotions.  Lorsque je me rends sur l’estrade pour rendre mon témoignage, je me sens rempli de gratitude.

Ces deux dernières années ont été un cheminement plaisant.  Dans les années précédentes, mon épouse et moi avions décidé de divorcer, mais tout a changé.  En août 2013, nous avons célébré notre dixième anniversaire de mariage avec plus de cent personnes qui se sont réjouies avec nous et nous ont félicités. Ceux qui nous ont connus avant notre baptême et nous voient aujourd’hui, sont étonnés de la différence qu’il y a dans nos vies.  L’Évangile nous a sauvés!

Nous sommes reconnaissants pour l’Église et les membres. Nous ne voudrions délaisser l’Évangile pour rien au monde. Depuis le premier jour où je suis allé à l’église, les membres nous ont accueillis avec gentillesse.  Ils ont prié pour nous, ils nous ont aidés à progresser, ils ont développé une relation avec nous et ils sont un merveilleux soutien.

Le meilleur est encore à venir.  Le 31 mai prochain, nous anticipons de nous rendre au temple de Vancouver pour recevoir nos dotations personnelles et ensuite avoir la grande bénédiction d’être scellé.  Nous sommes ravis à l’idée de recevoir ces merveilleuses bénédictions ensemble.  Nous sommes impatients de pouvoir tenir nos engagements envers Dieu et l’un envers l’autre pour le reste de notre vie et pour toute l’éternité.

Les missionnaires ont été l’un des facteurs principaux qui a fait la différence pour nous.  Au moins trente-six missionnaires sont venus partager des repas avec nous au cours des deux dernières années.  Nous avons appris à les connaître sur le plan personnel et avons été fortifiés par leurs témoignages.  Ils sont, ainsi que les précieux amis parmi les membres de l’Église, ceux qui nous ont apporté de grandes bénédictions et la grâce salvatrice du Seigneur dans notre maison et nos vies.