Lorsque je réfléchis sur la fête des Pères, je pense toujours à mon mari, Earl, à côté du Père céleste qui lui a sauvé la vie comme jeune afin que nous - sa famille, ses amis et toute sa postérité - puissions demeurer ensemble dans l’éternité.
Harold Steves, le cousin d’Earl, a partagé l’histoire suivante avec moi. Quand Earl avait quatre ans environ, il visitait sa tante, Winnie Steves. Son père avait une bête de somme devant la maison, sur le bord de la route. Elle a d’énormes pieds, remarque Harold. Earl s’est tombé sur le dos juste devant la bête. Le très grand cheval s’est avancé et a placé son sabot directement sur la poitrine d’Earl. Conscient du fait qu’il y avait quelque chose en dessous de son sabot, il n’a pas mis de poids sur son sabot. Le père d’Earl semble sortir de nulle part et a rapidement sauvé Earl d’une mort certaine. Grâce à une intervention divine, sa vie a été sauvée. Ainsi, notre histoire a été refaite.
Earl est parti vers la maison céleste et passé à travers le voile l’an dernier, ayant vécu pleinement chaque jour de sa vie, malgré le fait qu’il souffrait de la maladie de Parkinson pendant 22 de ses 75 ans sur la terre. Il était bien ancré dans le plan du salut du Seigneur.
Earl a affronté sa vie directement et y a réussi
Je vois Earl comme un homme béni, et ce, dès le départ. Quand il a été diagnostiqué de la maladie de Parkinson, au lieu d’éprouver une aigreur, nous avons accepté la maladie et tous les changements connexes. Je le vois comme un homme miracle - il n’avait pas de tremblements, ce qui veut dire qu’il continuait de marcher et de faire tout ce qu’il désirait faire. C’était tout un honneur et un privilège d'être son épouse et de confronter ce défi à ses côtés.
Il a aimé, il a rigolé, et il a passé du temps avec sa famille au plus haut point. Il participait à plusieurs choses - il s’assurait que Philip, notre fils qui est décédé quand il était jeune, a été scellé à notre famille ; il a ajouté de nombreux noms à nos fichiers généalogiques ; il est devenu auteur ; il a travaillé comme missionnaire de pieu ; il a construit une maison. Il a fait des travaux et y a ajouté ses touches créatives. Il a même sauvé notre famille d’un profond tombeau quand nous avons connu une mauvaise aventure en bateau. Earl voyait les défis comme les opportunités et cela l’a beaucoup aidé dans la vie. Je ne l'ai jamais entendu murmurer ou se plaindre ; il n’a jamais dit du mal sur personne ; sa prise de décisions et ses conseils étaient toujours les bons. Quand j’ai commis une erreur et me suis excusée en abondance, il n’en a plus jamais parlé. Il était calme, un rocher qui avait une foi dans le Seigneur qui était à la fois inébranlable et ferme. Il a vécu sa vie de cette manière.
Le décès d’Earl
Notre fils, Darren, et moi avons fait un séjour spirituel de quatre jours avec Earl quand il nous a fait savoir qu’il était prêt à retourner vivre avec Dieu, en levant son bras et le tendant devant lui et en pointant son doigt tout droit, devant lui, trois fois. Nous savions sans aucun doute qu’Earl était prêt et que nous avons fait partie de son trajet. C’était tout un miracle, surtout parce qu’il ne pouvait jamais réussir une telle opération à cause de sa maladie de Parkinson. Nous avons eu l’honneur et le privilège de l’accompagner au voile où il a été accueilli et reçu par le Seigneur. Nous avons de la foi dans les bénédictions que notre évêque avait prononcées sur la tête d’Earl, notamment le fait qu’il y aura des milliers de personnes qui l'accueilleraient au paradis et le remercieraient. Earl avait également fait sa part pour préparer le chemin pour moi aussi. Je sais que je dois réaliser mon destin divin ici sur la telle, quel qu’il soit.
Un grand nombre de personnes handicapées, malades et âgées sont souvent vues de façon malveillante ; certaines d’entre elles sont oubliées au fur et à mesure que leurs corps et leur cerveau leur font défaut et elles sont placées dans les hôpitaux ou des pensionnats. Mais, le trajet qu’a traversé Earl fait une lumière sur la situation et sert à rappeler tout le monde que nous faisons tous partie du plan du salut du Seigneur et que le Seigneur est conscient de chacun de Ses enfants.
Notre perspective éternelle nous donne de la joie et de la paix
Notre trajet n’a pas fini. Ensemble, nous avons fait face aux vents et marées terrestres qui, au fond, ont façonné son destin éternel. Nous avons formé un front contre l’adversaire et contre l'adversité. Nous avons pu partager notre amour l’un pour l’autre pendant 50 ans presque de mariage le plus accueillant et rebondissant. Nous étions dans un magasin une fois et les jeunes employés ont remarqué qu’il y avait quelque chose de spécial entre nous. En fait, ils nous ont demandé, [traduction] « Comment vous faites cela, vous deux? Comment je peux avoir ce que vous avez? »
Voici alors les conseils que j’offrirai, en reprenant les paroles du Président Russell M. Nelson : « Mes chers frères et sœurs, la joie que nous ressentons dépend peu de notre situation, mais entièrement de l’orientation de notre vie. Lorsqu’elle est centrée sur le plan du salut de Dieu [...] et sur son Évangile, nous pouvons connaître la joie, quoi qu’il arrive, ou n’arrive pas, dans notre vie. La joie vient de lui et grâce à lui. Il est la source de toute joie. » (Russell M. Nelson, Joie et survie spirituelle, Liahona, novembre 2016).
Elder D. Todd Christofferson parle merveilleusement des pères : « Quelques hommes sont des pères célibataires, adoptifs ou des beaux-pères. Beaucoup travaille de toute leur force et œuvre de leur mieux dans des rôles délicats. Nous rendons honneur à ceux qui font tout ce qu’il est possible de faire pour répondre aux besoins de la famille et de ses membres, avec amour, patience et abnégation. Il convient de noter que Dieu lui-même confia son Fils unique à un père adoptif. Une part du mérite revient sans doute à Joseph du fait que Jésus ‘croissait en sagesse en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes’ à mesure qu’il grandissait. » (D. Todd Christofferson, Pères, Liahona, mai 2016).
Bénis soient les pères partout dans le monde.