Deux chemises blanches

Deux chemises blanches

Quand il s'agit de comprendre ce que le Seigneur veut que nous fassions de nos vies, peut-être que beaucoup d'entre nous sont comme Pat Morin. « Parfois, quand le Seigneur veut communiquer avec moi, il me frappe sur la tête avec un 2x4, » dit-elle. En Avril 2012, Sœur Morin a senti que le Seigneur concentrait ses efforts pour son bien – en lui donnant différents problèmes ; maux de genoux, de hanche et de dos, une maladie pulmonaire et une masse possiblement cancéreuse faisaient parties de ses diagnostics médicaux.

C'est dans cet état d'esprit qu'elle a quitté son appartement et a commencé à marcher vers la pharmacie locale de Duncan en Colombie-Britannique. « Je ne me sentais pas enthousiaste », se souvient-elle, « mais vous devez faire ce que vous avez à faire. » En faisant une partie du parcours des six pâtés de maison jusqu’à la pharmacie, alors qu’elle tournait le coin d’une rue, elle vit deux jeunes hommes qui parlaient avec des gens au coin de la rue. Ne voulant pas une confrontation avec des gens qu'elle croyait être associée à une société religieuse agressive, elle a alors cherché une échappatoire.

« Pour ne pas les rencontrer, je devais revenir en arrière de quelques pâtés de maisons et traverser la rue plus loin. Mais, elle s’est dit, « je ne peux pas marcher si loin. » La tête baissée, Pat alla de l'avant en s’appuyant sur sa canne. « Excusez-moi, » dit Pat au premier jeune homme. Il fit un pas de côté et elle continua son chemin. Ensuite, le second jeune homme lui dit en se retournant: « Comment allez-vous, c’est une belle journée n’est-ce pas? » « J'eus le souffle coupé », dit Pat, “ et cette pensée traversa alors mon esprit – « Je t’ai eu ! »

Maintenant, les deux jeunes hommes se tenaient devant elle, elle s’est dit que si elle restait agréable et persistante que peut-être ça n’irait pas trop mal. » «Je vais bien », a-t-elle affirmé en reprenant son chemin. Courageusement, les deux « chemises blanches »ont annoncé qu'ils étaient des missionnaires de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Les deux commencèrent à poser des questions à Pat. « C'est bien la dernière chose au monde dont j’ai besoin, » Pat a-t-elle pensé. Puis, elle a eu recours à une tactique pour reporter à plus tard leur conversation. « Je m’en vais acheter mes médicaments », a déclaré Pat. « Peut-être que sur le chemin du retour je vais avoir le temps de discuter avec vous. « Les deux chemises blanches » voyant qu’elle n’avait pas le temps de leur parler lui souhaitèrent une bonne journée.

Lorsque Pat s’est mis à s’éloigner des deux jeunes hommes; elle se rendit compte que quelque chose avait touché son cœur. Elle avait été agréablement surprise par leurs manières gentilles et agréables. «C'était différent de ce que vous vous attendez d'une telle rencontre », se souvient-elle. Elle arriva à la pharmacie à bout de souffle, elle fit ses achats et entrepris de faire le chemin du retour. « J'ai commencé à penser que je n’y arriverais pas. Ma jambe allait me lâcher, ma hanche gauche me faisait mal, j’avais une douleur lancinante dans le dos et ma respiration ressemblait à une locomotive à vapeur. » Étant consciente qu'elle n'avait plus la force de marcher jusqu'à la maison, Pat a commencé à regarder autour d’elle vers sa seule source d'espoir - les deux chemises blanches. Réalisant que les deux jeunes hommes n'étaient plus en vue, elle a repéré un restaurant à proximité et a décidé d’aller s’y asseoir afin de retrouver ses forces. Pat a demandé à un préposé un petit repas à emporter, pensant que l'attente lui donnerait le temps de se reposer. Malheureusement, ce restaurant de restauration rapide était à la hauteur de son nom et a préparé sa commande avant que Pat ait tout à fait eu le temps de se reposer.

Une fois sortie et rendue sur le trottoir, elle a commencé à chercher pour les chemises blanches. «Ils m’avaient laissé une si bonne impression », se souvient-elle. « J'ai eu le sentiment dans mon cœur qu'ils pouvaient m'aider et j'ai commencé à les chercher. Je suis devenu encore plus inquiète lorsque je me suis rendue compte que je n’arrivais pas à les apercevoir. » Pat a commencé à avoir les yeux plein d’eau lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle n’avait plus de force et qu’elle n’arriverait pas à retourner à la maison toute seule. Comme ses genoux commençaient à manquer de force, un homme s’est approché d’elle par derrière et l’a saisi par le coude l’aidant ainsi à se relever. L'homme lui a demandé si elle avait besoin d'aide, comme elle avait de la difficulté à répondre, ses yeux repérèrent les deux chemises blanches.

«Dès que j'ai aperçu les chemises blanches, une paix m'envahit ; je savais que tout irait bien pour moi. » Les deux jeunes hommes virent également Pat et la situation dans laquelle elle se trouvait et ils se précipitèrent vers elle. Elle a réassuré l’homme qui venait de lui venir en aide que tout irait bien, elle le remercia et lui dit qu'il pouvait continuer son chemin car «J'étais entre les mains des chemises blanches et qu’ils s'occuperaient de moi. » Le plus grand des deux « chemises blanches », Elder Reynolds, aida Pat en la soutenant et l'autre se mis à chercher quelqu'un pour la ramener chez-elle, mais il ne trouva personne. Pat levant les yeux vers ses sauveteurs dit : «Pouvez-vous m'aider à me rendre jusqu’à la maison parce que mes jambes ne pourront pas tenir le coup jusque-là? » Aidé d’Elder Reynolds à sa gauche et d’Elder Hayward à sa droite, le trio commença à faire le trajet de trois pâtés de maison jusque chez elle. «Une fois arrivé à mon immeuble, ils m’ont aidé à entrer dans mon appartement, une des chemises blanches m'a donné un verre d'eau et l'autre est allé chercher mes médicaments. Ils sont restés avec moi jusqu'à ce que la couleur de mon visage et ma respiration redeviennent normales », se souvient Pat.

Ce soir-là, les deux missionnaires sont revenus et ont présenté à Pat l'Évangile rétabli de Jésus-Christ. Au cours des trois prochains jours, trois autres leçons ont suivi et le dimanche, quelqu’un est venu chercher Pat et elle a assisté aux réunions de l'Église. « Cette fin de semaine-là, ils m'ont demandé comment je me sentais à l’idée d’être baptisée dans l'Église », se souvient Sœur Morin. « Trois semaines plus tard, j’étais baptisées et je n'ai plus jamais regardée en arrière. Depuis ce moment, à chaque fois que je fais une prière avec mes sœurs visiteuses ou mes instructeurs au foyer, j'ajoute toujours un ”PS“ à ma prière : « S'il vous plaît béni mes chemises blanches et toutes les chemises blanches passées, présentes et futures, au nom de Jésus, amen! »

Le 17 Août 2013, Sœur Morin est allé au temple pour la première fois au Temple de Vancouver en Colombie- Britannique.