Une soirée avec votre ancêtre

Une soirée avec votre ancêtre

« Quel est le nom de l’ancêtre que vous aimeriez que votre famille connaisse mieux?, a demandé la consultante en histoire familiale. Connaissez-vous son numéro d’identification personnel dans l’arbre généalogique de FamilySearch? Cela nous aidera à en apprendre plus sur lui et nous pourrons ainsi offrir la meilleure expérience possible à votre famille mercredi soir prochain. »

La jeune mère donna le nom et le numéro à la consultante et raccrocha le téléphone, intriguée. Elle n’avait jamais eu beaucoup de temps pour la généalogie, un problème commun pour la plupart des jeunes familles. Seulement 2,7 % des membres de l’Église effectuent activement des recherches pour trouver des ancêtres et envoyer leur nom au temple. Sa mère lui avait dit que la nouvelle salle de découverte familiale du Centre d’histoire familiale de Lethbridge, en Alberta offrait une toute nouvelle expérience généalogique conçue de façon à faire participer toute la famille. « Tu peux demander à une consultante d’organiser une soirée pour toi et ta famille. Elle fera une recherche sur un ancêtre de ton choix et te donnera quelques renseignements sur le nom de famille et un résumé sur l’ancêtre. On y offre de faire un bricolage ou une activité fondée sur le lieu d’origine de l’ancêtre et l’époque pendant laquelle il a vécu, et on invite les membres de la famille à s’habiller à l’ancienne afin de prendre une photo. Ensuite, pendant que les enfants jouent, les consultantes aident les parents à trouver les renseignements sur l’ancêtre afin de pouvoir faire ses ordonnances au temple ». Cela semblait être un excellent plan, mais quand on a de jeunes enfants, est‑ce que tout peut se passer comme prévu?

Lorsqu’elle est arrivée avec sa petite fille, cette dernière avait décidément un air rebelle. Il y avait dans la salle un téléviseur et un petit foyer au gaz ainsi qu’un confortable divan brun. Sur un mur, il y avait des tablettes pleines de matériel de bricolage et un présentoir chargé de vêtements d’époque. La consultante leur a souhaité la bienvenue et leur a parlé un peu de leur ancêtre, Theodore Brandley, qui avait fondé la petite municipalité de Stirling bien des années auparavant. La jeune maman a regardé sa fille, qui avait toujours son air rebelle. « C’est avec une poupée de chiffon comme celle-ci que les petites filles de ton grand-père Brandley jouaient lorsqu’elles avaient ton âge », a dit la consultante. Les yeux de la petite fille s’illuminèrent, elle fixait la petite poupée faite de bandes de tissus coloré. « Est-ce que tu aimerais fabriquer une poupée? », demanda la consultante. La fillette fit signe que oui.
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« Mais nous, on ne veut pas fabriquer de poupée », protesta un des garçons. La consultante répondit : « Parfait, votre grand-père non plus ne voulait pas en fabriquer. Votre grand-père et ses garçons auraient plutôt joué avec des billes. Est-ce que ça vous tenterait? » Les garçons jouèrent avec les billes sur le plancher en compagnie de leur père pendant que la consultante aidait la petite fille à fabriquer sa poupée de chiffon. « Vous savez, votre grand-père tenait un magasin général, dit la consultante. Devinez ce qu’il vendait? Des bonbons! » Elle sortit d’une armoire des pots remplis de bâtonnets d’antan. « C’était des bonbons comme ceux-ci. Qui en veut un? »
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À la fin de la soirée, on a pris des photos de la famille, vêtue comme des pionniers. En quittant le Centre d’histoire familiale, la jeune mère sentait que Theodore Brandley n’était pas seulement un nom ou un personnage sur une vieille photo en noir et blanc. C’était une personne avec qui ils venaient de passer une merveilleuse soirée, créant des souvenirs familiaux en apprenant son passé.

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Le Centre d’histoire familiale de Lethbridge, comme beaucoup des autres centres dans le monde, invite des familles entières, petits enfants inclus, à faire l’expérience de la généalogie. Le projet de Lethbridge s’est retrouvé entre les mains de Valerie Duncan dont la bénédiction patriarcale indique que deux parties de sa mission sur terre étaient de rechercher ses ancêtres décédés et d’enseigner. Nés au Canada, Valerie et son mari Maurice ont cinq enfants et 16 petits-enfants. « J’avais 60 cartables d’histoire familiale à la maison, affirme-t-elle. Mes enfants disaient qu’ils allaient les brûler après mon décès. J’étais vraiment choquée ». Ayant été autrefois enseignante, Valerie avait organisé des albums remplies d’histoires sur ses ancêtres. Elle s’était sentie secrètement heureuse lorsque son fils lui avait demandé : « Tu sais maman, ces livres que tu as sur nos ancêtres, est-ce que je pourrais en emprunter quelques-uns? Je dois enseigner une leçon sur l’histoire familiale dans ma classe de prêtrise. Je te promets que je ne les brûlerai pas ». Quel changement! « Il envoie maintenant des noms au temple », affirme fièrement Valerie.

« Lorsque la salle de découverte familiale a ouvert ses portes, j’y ai amené tous mes cartables, affirme Valerie. Cependant, tout le monde au centre ne se réjouissait pas de la nouvelle salle, craignant que cela ne devienne une garderie. « Nous avons expliqué le programme et demandé si quelqu’un aimerait montrer aux enfants à crocheter ou à tricoter ou quelque chose du genre. Tout le monde admettait que ça pourrait être amusant. Tout à coup, les gens ont commencé à donner des choses pour la salle, entre autres un divan, une chaise berçante, un foyer, un téléviseur, un lecteur de DVD, de vieux jeux et beaucoup d’autres activités, souligne Valerie. Nous faisons beaucoup de travail avant votre visite. Lorsque vous réservez la salle (maximum de deux heures), donnez le numéro d’identification (NIP) d’un ancêtre, afin que les personnes du Centre puissent recueillir de l’information et des récits qui permettront d’établir un lien personnel avec l’ancêtre. »

Les responsables du Centre préparent un recueil sur l’ancêtre de votre choix que les enfants peuvent rapporter à la maison, ils organisent des activités selon l’âge des enfants, puis conduisent les parents à un portable et leur montrent où trouver les ordonnances du temple. « Notre cœur se gonfle de joie lorsque nous les voyons au temple le lendemain ou la semaine suivante. Le lien établi est si fort que les familles nous envoient la main lorsqu’elles nous voient à l’épicerie. Je crois que nous avons touché le cœur des enfants, ainsi, lorsqu’ils seront plus âgés, ils feront leur généalogie. Nous espérons rejoindre les membres (97 %) qui n’ont jamais fait de généalogie auparavant. Notre principal objectif est de ramener le cœur des enfants à leurs pères, de montrer aux jeunes enfants que l’histoire familiale est quelque chose d’excitant, pas seulement pour les personnes âgées et de tourner le cœur des enfants vers le temple », affirme Valerie. Même les personnes qui ne sont pas membres de notre Église viennent au Centre et aiment beaucoup découvrir leurs ancêtres.
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Les personnes qui travaillent dans la salle de découverte familiale en tirent aussi profit. « De plus en plus de consultants veulent travailler dans cette salle. Nous avons des grands-mères qui montrent la broderie et qui racontent des histoires. Deux femmes ont cousu des vêtements de pionnier. Une couturière était tellement emballée qu’elle a utilisé ses propres draps pour fabriquer une jolie robe. Une famille de descendance islandaise a fait des tuniques et des boucliers, et a joué aux vikings. Un évêque et son fils de 13 ans dont les ancêtres venaient de la Suède ont même fabriqué leurs propres bonnets pour la fête de la soirée du solstice d’été.
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La salle de découverte familiale a vu le jour au printemps 2015, mais beaucoup de gens ne savent pas encore qu’elle existe. « Depuis septembre, nous demandons à chaque consultant d’inviter un membre de leur paroisse à réserver une soirée. À ma connaissance, nous sommes le seul centre où il y a une salle réservée à la découverte familiale. Au mois d’octobre chaque année, nous offrons une formation de deux jours aux consultants sur l’histoire familiale. Je sais que c’est une inspiration divine, car j’ai constaté les résultats au sein de ma propre famille », témoigne Valerie.
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Nous invitons les personnes qui habitent dans la région de Lethbridge à communiquer avec le Centre d’histoire familiale de Lethbridge afin de réserver la salle pour vivre une expérience semblable. Nous encourageons les gens qui habitent plus loin à communiquer avec leur centre d’histoire familiale local ou avec les consultants en généalogie de la paroisse pour leur demander s’ils offrent quelque chose de semblable.