L’évangile est un cycle éternel fait de principes qui convergent les uns vers les autres et qui se rejoignent en sa simplicité et sa beauté. Les enseignements du Seigneur font intrinsèquement partie d’une belle perspective au fur et à mesure que j’ai envisagé notre manuel d’études annuel, Viens et suis-moi. La parabole des 10 vierges, l’alimentation des 5 000 personnes, la question posée en Isaïe, « Qui enverrai-je? » qui est endoctrinée, selon moi, dans le message simple suivant : Si vous êtes à la bonne place au bon moment, le Seigneur fera des miracles Lui permettant d’avancer son Royaume.
Les 10 vierges
La parabole des 10 vierges (Matthieu 25) s’ouvre avec les 10 vierges qui sont rassemblées pour accueillir une fête de mariage. L’époux était retardé, et cinq des vierges ont découvert que l’approvisionnement d’huile était épuisé. Pendant que les cinq vierges infortunées cherchaient de l’huile pour leurs lampes, l’époux est arrivé. Malheureusement, il était interdit aux cinq vierges de rentrer à la fête.
Nous parlons souvent du fait que les cinq vierges qui sont parties n’étaient pas préparées, mais je crois qu’il est fécond de réfléchir davantage sur leur départ. Elles sont parties quand elles auraient dû rester. Parfois, nous n’arrivons pas parce que nous sommes fatigués, préoccupés, ou manquons de confiance, nous ne nous sentons pas bien, nous ne sommes pas préparés, ou nous ne sommes pas sur notre meilleur jour. Autrement dit, nous n’avons pas assez d’huile pour continuer. Il est possible parfois que se présenter et se retrouver à la bonne place au bon moment suffise.
Quand le Seigneur enseigna sa Seconde Venue, il expliqua : « Comprenez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison » (Matthieu 24:43).
Le propriétaire de la maison aurait protégé sa maison s’il savait à quel moment il devait être chez lui. Il s’agit d’un exemple d’être à la bonne place au bon moment. Les cinq vierges auraient pu peut-être attendre une ou deux minutes de plus pour être là quand l’époux était arrivé. Il s’agit d’une autre façon d’interpréter cette parabole.
Les pains et les poissons
Nous lisons dans le livre de Jean,
« Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de gens ?
Jésus dit : Faites-les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d’herbe. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Jésus prit les pains, rendit grâces, et les distribua à ceux qui étaient assis; il leur donna de même des poissons, autant qu’ils en voulurent.
Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde.
Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d’orge, après que tous eurent mangé » (Jean 6:9-13).
Nous mettons l'accent sur le miracle qui a eu lieu, mais qu’en est-il alors du garçon qui porta le panier? Le Seigneur prit ce qu’il eut, et en fit davantage. Qui attrapa le poisson? Qui fit les pains? Est-ce que le père du garçon eut attrapé le poisson? Est-ce que la mère du garçon eut fait des pains et préparé le panier pour lui? Quelqu’un eut fait sa part pour envoyer de la nourriture avec le garçon.
Le Seigneur multiplia ensuite leurs efforts pour nourrir les cinq milles. Douze paniers furent remplis avec ce qui restait des cinq pains. C’est exactement ce que peut faire le Seigneur de nos efforts si nous lui donnons nos offrandes, quel que soit le montant. Le Seigneur montre en même temps l’importance de ne pas gaspiller, car il leur eut fait ramasser les restes.
À mon avis, cela est lié aux cinq vierges qui partirent à la recherche de l’huile. Quel miracle aurait pu être survenu par l’époux (c.-à-d. le Seigneur, tel qu’il est compris dans cette parabole) si les vierges y furent restées et eurent attendu? Si elles eurent été à la bonne place au bon moment? Le garçon avec les pains fut à la bonne place au bon moment. Il parut qu’il n’en eut pas eu suffisamment, mais le Seigneur fit en sorte qu’il en eut suffisamment.
Souvent, nous nous sentons comme si nous n’avons pas suffisamment - de connaissances, de paroles, de talents, d’énergie, et ainsi de suite. Mais, le Seigneur peut se servir de ce que nous avons quand nous devenons des instruments en Ses mains. C’est ce que l’on appelle la foi. Il est question de savoir que nos efforts seuls sont insuffisants, mais en choisissant tout de même de confier nos offrandes au Seigneur.
Qui enverrai-je?
Le grand prophète de l’Ancien Testament continue de nous instruire.
« J’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi » (Ésaïe 6:8).
Le pêcheur qui attrapa le poisson. La personne qui fit les pains. La personne qui apporta le panier rempli de nourriture. Ils ont tous répondu à la question, « Qui enverrai-je? », par « envoie-moi ». Il s’agit d’un défi pour nous.
Est-ce que le pêcheur, le boulanger ou le jeune garçon savait qu’ils allaient participer à un miracle? Ils ont tout simplement fait leur part. Nous sommes souvent inspirés à participer à des activités qui nous paraissent insignifiantes ou banales. Mais, le Seigneur peut utiliser nos efforts pour rassembler sa brebis, construire son Royaume et secourir ses enfants bien-aimés, nos voisins et même les inconnus. Nous pouvons accomplir Son œuvre et sa gloire de « réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme. » (Moïse 1:39).
Je me suis présentée
Je me rappelle avoir eu l’invitation de visiter une femme à l'hôpital Foothills de Calgary. Je ne la connaissais pas, je ne savais pas non plus comment l’aider, mais je m’y suis présentée. J’étais bien sincère dans mon désir d’aider.
Je me présente encore et encore, souvent dans mes pensées, mais le désir est là. Je me suis présentée chez une sœur qui souffrait de la maladie d'Alzheimer ou de la démence qui ne savait pas du tout qui j’étais ou ce que je faisais chez elle. Elle m’a dit qu’elle avait attendu pendant toute la journée et que les paniers lui attendaient devant la porte. J’y suis allée et je l’ai écoutée le mieux possible.
Je me suis assise près du lit d’une sœur qui était malade et je lui ai tenu la main pour lui faire savoir qu’elle n’était pas seule. Je suis sûre que mes efforts, comme ceux du garçon avec les pains, jouent un rôle important dans le plan du Seigneur pour toutes ces personnes...et pour moi.
À la bonne place au bon moment
Comme la veuve de Sarepta qui nourrit le prophète Élie ((1 Rois 17), ou les personnes qui furent au temple quand le Seigneur ressuscité (3 Néphi 11), les écritures sont remplis d’exemples de personnes qui se retrouvent à la bonne place au bon moment
J’ai de la foi dans le fait qu’au fur et à mesure que suivons notre prophète Russell M. Nelson et #Entend[ons]-Le, permettant ainsi au Seigneur de prévaloir dans notre vie, nous serons des instruments dans les mains du Seigneur.
Il est possible que nous ne voyions pas le miracle, mais, comme les pains et les poissons, nos efforts seront amplifiés lorsque nous nous présentons devant le Seigneur et Lui dit, « Envoie-moi ».