Payer le prix pour connaître Dieu

Hope

 

L’épître de l’apôtre Paul aux Romains a été écrite vers la fin de ses voyages missionnaires.  Dans ces écrits, il laisse entendre que les saints de Rome subiront de graves persécutions.  La leçon du 12 au 18 août dans Viens et suis-moi pour les familles et les individus, 2019 nous demande de méditer sur les questions suivantes : « Que trouvez-vous dans Romains 8 :17-39* qui aurait pu aider les saints quand les persécutions sont arrivées?  Comment ces paroles pourraient-elles s’appliquer à vous et aux épreuves que vous rencontrez actuellement? »

Se tourner patiemment vers le Christ

Au début, Paul conseille aux saints du Christ, chaque fois qu’ils ont vécu ou vivront des souffrances, d’attendre patiemment la vie éternelle et l’exaltation: « J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Romains 8 :18*). 

Le défi est que peu importe ce qui nous arrive dans la condition mortelle, nous devons espérer et « attendre avec persévérance » (Romains 8 :25*).  Rester patient malgré la « tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, le péril ou l’épée » (Romains 8 :35*) n’est jamais facile.  Comme Jeffrey R. Holland a dit: « Continuez d’espérer. Continuez d’avancer.  Reconnaissez honnêtement vos questions et vos préoccupations mais attisez avant tout et pour toujours la flamme de votre foi, car tout est possible à ceux qui croient »  (Je crois, Seigneur, Le Liahona mai, 2013).

Afin de supporter les tests de notre foi, nous avons besoin de deux choses.  La première est le réconfort et les conseils soutenus du Saint-Esprit : « l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables » (Romains 8 :26*).  Le Saint-Esprit peut nous aider à savoir « que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8 :28*).  Le Saint-Esprit peut corriger notre myopie temporelle en nous donnant le pouvoir constant de visualiser nos souffrances avec une perspective éternelle.

Missionaries Help

La deuxième force de soutien vient « de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur »  (Romains 8 :39*).  Alors que nous souffrons et persévérons, nous comprenons mieux le grand sacrifice expiatoire de notre Sauveur : « Et ces souffrances m’ont fait trembler de douleur, moi, Dieu, le plus grand de tous, et elles m’ont fait saigner à chaque pore et m’ont fait souffrir de corps et d’esprit – et j’ai voulu ne pas devoir boire la coupe et pouvoir me dérober » (Doctrine et Alliances 19:18).  Christ est le consolateur ultime, « il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! » (Romains 8:34*).  Comme le président Henry B. Eyring a enseigné: « Ceux qui n’abandonnent jamais s’apercevront que Dieu n’a jamais abandonné et qu’il les aidera » (« L'Église vraie et vivante », Le Liahona mai, 2008).

Traversé de Rocky Ridge

En août 1998, notre famille a traversé Rocky Ridge, près de Martin’s Cove, dans le Wyoming.  À 2,225 mètres d’altitude, ce somment transcontinental est le point culminant du sentier Mormon.  Même à bord d’un véhicule à quatre roues motrices par beau temps, la route était ardue et comportait de nombreux dangers.  Sur notre bureau, nous gardons une pierre de couleur rouge de Rocky Ridge comme rappel de l’espoir, du courage et de la patience de la compagnie à charrettes à bras de Willie et Martin, lors de leur passage hivernal au-dessus de Rocky Ridge en 1856.  Pour nous, cette pierre symbolise que nous aussi nous sommes disposés à payer le prix pour connaître Dieu.

Trek

Le président James E. Faust décrit une telle foi dans l’histoire suivante:« Laissez-moi vous parler de James Kirkwood.  Il avait 11 ans et venait de Glasgow, en Écosse.  Au cours du voyage vers l’ouest, il était accompagné de sa mère qui était veuve, et de trois frères, parmi lesquels Thomas, âgé de 19 ans, infirme, qui devait faire le trajet dans la charrette à bras.  La responsabilité principale de James pendant le voyage était de veiller sur Joseph, son petit frère de 4 ans, pendant que sa mère et son frère aîné Robert, tiraient la charrette.  Pendant leur ascension de Rocky Ridge (une ascension de 213 mètres sur 3.22 kilomètres) il neigeait et un vent glacial soufflait.  Il fallut à tout le convoi 27 heures pour parcourir 15 milles.  Quand le petit Joseph fut trop fatigué pour marcher, James, son grand frère, n’eut pas d’autre choix que de le porter.  Distancés par le groupe principal, James et Joseph avancèrent lentement jusqu’au camp.  Quand enfin ils arrivèrent, James ‘ayant accompli si fidèlement sa tâche, s’effondra et mourut de froid et d’épuisement’ » (« Un patrimoine d’une valeur inestimable », Le Liahona, janvier 1993, p. 107)**.

James Kirkwood ne pensait pas que son frère était trop lourd pour le porter.  Il a volontairement sacrifié sa vie.  Comme Jésus a dit à ses disciples, « …mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera » (Marc 8 :35*).

Payer le prix pour ressembler au Christ

Souvent, cependant, on ne nous demande pas de mourir pour Jésus, mais de vivre pour lui.  Une telle vie implique de faire face à des épreuves et apprendre à travers elles.  Comme le Seigneur l’a révélé à Joseph Smith : «Et il faut que mon peuple soit châtié jusqu’à ce qu’il apprenne l’obéissance, s’il le faut, par les choses qu’il endure » (Doctrine et Alliances 105:6).  Lorsque nous avons rencontré ou que nous rencontrons des épreuves difficiles, nous nous demandons souvent : « Qu’est-ce-que Dieu veut que j’apprenne de cette expérience? » 

Pas tout à fait un an après que nous ayons ramassé cette pierre à Rocky Ridge, nous avons été victimes d’une fusillade qui a entraîné une blessure grave et un décès.  Ce crime violent a changé nos vies pour toujours. Un an plus tard, une conseillère professionnelle a commencé l’une des rencontres avec un groupe communautaire en disant : « Bienvenue dans un nouveau club-victimes de violence traumatique. »  Elle poursuivit en nous expliquant que nous ne pourrions plus jamais penser de la même façon et être la même personne que nous étions avant le traumatisme.  Notre défi était maintenant de trouver des moyens pour devenir des survivants forts.

Christ

Peu à peu, nous avons appris à retrouver l’espoir.  Nous prenons soin de notre bien-être physique et émotionnel.  Nous prions chaque jour pour être guidés par l’Esprit et recevons des inspirations.  Nous attendons avec impatience la résurrection et l’occasion unique de retrouver notre Père céleste et Jésus-Christ.  En fin de compte, nous avons foi et sommes patient à propos du conseil réassurant du Christ : « C’est pourquoi, que votre cœur soit consolé au sujet de Sion, car toute chair est entre mes mains; soyez calmes et sachez que je suis Dieu. » (Doctrine et Alliances 101:16).