Lorsque président Nelson a parlé au pieu de Raymond

Lorsque président Nelson a parlé au pieu de Raymond

J’anticipais avec enthousiasme la réunion spéciale du dimanche où président Russell M. Nelson https://www.lds.org/church/leader/russell-m-nelson?lang=fra viendrait parler au pieu de Raymond.

Mon pieu!

Un apôtre viendrait en personne et parlerait à notre pieu!

C’était quelque chose de grand! Bien que ma paroisse n’ait pas eu le privilège d’avoir des sièges assignés dans la chapelle, ni dans la salle récréative où cette réunion se déroulait, notre paroisse a pu voir la diffusion en direct de la salle culturelle.

La nuit avant cet événement, ce fut une nuit avec un bébé dans les bras et peu de sommeil. Ce dimanche matin-là, c’était un peu brumeux dans ma tête, mais mon trésor de mari prépara le déjeuner pour nos deux petits et nous fîmes de notre mieux pour que chacun soit prêt à temps et vêtu de ses habits du dimanche.

Nous trouvâmes un coin parfait parmi les chaises de métal à l’extérieur de l’allée. Il y avait un programme pour annoncer les merveilleux orateurs, une belle présentation musicale, et comme derniers orateurs président Nelson et son épouse. Leurs messages étaient sans doute inspirés et préparés avec amour; du moins je le supposais, car je ne pus pas écouter grand-chose.
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Avec deux enfants ayant la bougeotte et les aller et venue aux toilettes, une crise était imminente. Ma fille se mis alors à lancer un baume pour les lèvres en forme de boule. C’était bruyant et dérangeant. Je lui dis d’arrêter de faire cela ou bien je le lui enlèverais; elle le lança de nouveau, alors je dus lui enlever.

Les gémissements commencèrent, et je dus la sortir, afin que les gens puissent continuer d’écouter les merveilleux messages de ceux qui parlaient.

Je me rendis dans l’entrée de la chapelle où ce n’est pas tellement chaud à cause des courants d’air. Elle voulait retourner à l’intérieur, mais elle était toujours mécontente parce qu’elle n’avait plus le baume pour les lèvres. Des larmes de colère et des cris s’ensuivirent. C’était semi-privé parce que seulement quelques personnes ouvraient les portes pour entrer, mais, hélas, on ouvrit soudain les portes toutes grandes pour faire circuler l’air, au moment où ma fille était au sommet de sa crise.
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Nous devions aller ailleurs. Je dirigeai ma douce et triste petite fille chérie dans la grande cour où je pensais qu’elle ne serait plus une distraction pour les autres.

J’étais en train de manquer les discours et les magnifiques cantiques, alors que j’étais assise sur un petit muret de soutien en béton, mais je sentais que je ne manquais rien du tout. Une présence enveloppante et les doux chuchotements véridiques du Saint-Esprit étaient toujours présents.

Moi, la mère choisie de cette précieuse et fougueuse enfant, j’étais exactement là où je devais être.

Je sentis la présence d’un Père céleste aimant qui me bénissait avec la paix et la patience au lieu de l’anxiété et la frustration.

Ma fille continua à crier et à courir, tout en ayant de rapides bouts de conversations à voix basse avec moi et me dit qu’elle voulait retourner à l’intérieur. Je fus capable de rester calme, et éventuellement elle s’installa sur mes genoux, se calma et fut assez silencieuse pour retourner à l’intérieur.

Nous sommes entrés et avons ouvert les portes toutes heureuses et sommes retournés à nos places. Un esprit d’amour sembla m’envahir, alors que je réfléchissais consciencieusement au rôle sacré qui m’avait été donné en tant que parent de mes enfants.

Peu de temps après m’être assise, mon petit explorateur à quatre pattes (mon fils) commença à se plaindre de fatigue. Comme mon mari avait été un gardien constant en le surveillant pour l’empêcher de se rendre jusqu’aux sacs des autres et de leurs collations, je décidai que c’était à mon tour de prendre notre garçon pour le promener dans les couloirs.

La touchante gratitude que j’avais ressentie durant mes interventions parentales normales était toujours présente.

Je marchai lentement de la salle culturelle jusqu’à la salle récréative à l’autre bout de l’édifice. Et oui, je jetai un coup d’œil par la porte arrière pendant une fraction de seconde afin d’apercevoir président Nelson, alors qu’il donnait son discours. Je pouvais entendre des demi-phrases par les hauts parleurs du plafond, alors que je marchais, mais je fus incapable d’en saisir le message global.

Par contre, c’était plaisant de pouvoir entendre la voix familière d’un apôtre qui planait dans l’air pendant que je balançais blotti dans mes bras, mon petit paquet parfait, mon petit garçon gigotant de fatigue. J’eus un sentiment d’humble noblesse, alors que je démontrais de l’amour pour un enfant, qui, il n’y a pas si longtemps de cela était en présence de notre Père céleste.

J’eus également un sentiment très fort d’accomplissement parental sacré envers toutes les autres mamans et tous les autres papas qui marchaient dans les couloirs avec des nourrissons en poussette. Je me rendis dans le salon des mères pour bercer brièvement mon fils; ses yeux ne restaient toujours pas fermés. Bientôt la prière de clôture fut offerte et je rejoignis l’autre moitié de ma famille.

Nous avons rangé tous les jouets, les collations, les couvertures et les manteaux et nous nous sommes rendus à notre véhicule pour retourner à la maison.

Je n’ai pas rencontré président Nelson et je ne l’ai pas vu de très près. Je n’ai même pas pu entendre les messages qu’il avait soigneusement préparés pour notre pieu. Cependant, quelques jours plus tard, je pus voir sur Facebook le message qui était pour moi personnellement, parfaitement exprimé, de l’expérience globale que j’avais eu ce dimanche-là. Le dimanche où président Nelson est venu parler au pieu de Raymond…
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Mes chers frères et sœurs, vous avez autant accès à l’inspiration et vous pouvez connaître la volonté du Seigneur pour votre propre vie tout comme nous en tant qu’Apôtres en avons le privilège pour son Église. De la même façon que le Seigneur nous demande de chercher, de réfléchir, de jeûner, de prier, d’étudier et de lutter afin d’obtenir les réponses aux questions difficiles, il s’attend de vous la même chose, alors que vous cherchez les réponses à vos propres questions.

Vous pouvez apprendre à reconnaître la voix du Seigneur à travers les chuchotements du Saint-Esprit. C’est aussi utile que Google, Twitter et que Facebook peuvent le sembler, ils ne fournissent simplement pas les réponses à vos questions les plus importantes!

Mes chers jeunes amis(es), vous pouvez connaître les pensées et la volonté du Seigneur pour votre propre vie. Vous n’avez pas à vous demander si vous êtes là où le Seigneur veut que vous soyez ou si vous faites ce dont il a besoin que vous fassiez. Vous pouvez le savoir! Le Saint-Esprit vous dira « toutes les choses que vous devez faire. » (Page Facebook officielle de président Russel M. Nelson)

Je me trouve tellement chanceuse de pouvoir vivre à une époque où il y a des prophètes modernes et où on a la possibilité de recevoir leurs messages avec autant de facilité. Mais, je me trouve encore plus chanceuse d’avoir un Père céleste qui m’aime tellement qu’il me donne des révélations personnelles par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Même dans les couloirs ou dans la cour avant de l’église, lorsque je mets les besoins de mes petits enfants avant mes propres désirs, je sais qu’il me voit, qu’il m’entend et fait descendre du ciel ses inspirations sur moi qui touche mon cœur lorsque j’en ai le plus besoin.