Les seuls membres

Les seuls membres

Whistler, en Colombie britannique, une ville de renommée mondiale pour sa station de ski, ne se distingue par pour sa population de saints des derniers jours. Bien que Whistler soit un endroit prospère sur le plan économique, toute la vie sociale tourne autour de « la montagne » et de l’industrie du ski et du tourisme.  

Il y a tout de même un petit groupe de mormons qui vit ici – une famille, le père, la mère et deux enfants. La chapelle la plus proche est à 45 minutes de route, mais Aaron et Jennifer Oviatt sont satisfaits de leur vie communautaire, professionnelle et religieuse. 

Les Oviatt se sont gracieusement intégrés dans leur communauté. « Une des raisons qui nous a incités à rester à Whistler, affirme sœur Oviatt, c’est que nous voulions éviter l’aller retour à l’école de ski. Pour ainsi dire toutes les familles ont des enfants qui fréquentent l’école de ski. Cela fait partie de la vie ici. »

« Whistler est éloignée, mais la ville possède les services nécessaires, affirme frère Oviatt. Ce qui est vraiment isolé ici, c’est l’Église. Il n’y a pas d’activités de l’Église à Whistler. » 

La branche la plus près est à Brackendale, (population 17 000), près de Squamish et à 60 kilomètres au sud de Whistler. Bien que la ville fournisse beaucoup de services à ses citoyens, les saints des derniers jours sont relativement peu nombreux. Une petite chapelle accueille habituellement chaque semaine une vingtaine de membres et amis de l’Église. C’est là que la vie spirituelle de la famille Oviatt et des autres membres est centrée. « Si l’Église n’avait pas été organisée ici, affirme Aaron Oviatt, nous n’aurions pas accepté le transfert. Nous sommes reconnaissants d’être assez près d’une chapelle pour pouvoir assister aux réunions. »  

« Beaucoup de gens ne restent dans la région de Squamish/Brackendale que pendant trois à cinq ans, puis ils partent, souligne frère Oviatt. Les membres de la branche sont bien contents de l’appui qu’apportent les membres qui s’installent ici. Lorsque le greffier de la branche est parti, nous avons été très heureux de voir un jeune couple de Bellingham, Washington, s’installer dans notre région. »  
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Comme c’est le cas pour d’autres régions éloignées où l’Église est établie, dans la branche de Squamish, à Brackendale, chaque membre compte. Le président de branche vit à Vancouver. Un autre frère a un appel dans la présidence de branche, même s’il doit travailler le dimanche toutes les deux semaines. « Les membres de l’Église sont isolés, mais la doctrine est la même. Certaines semaines, il n’y a aucun dirigeant de branche ici, fait remarquer frère Oviatt. C’est difficile de veiller à ce que tout fonctionne parfois. » 

Les membres de la branche sont heureux lorsque des missionnaires à temps plein sont affectés de temps à autre dans leur collectivité. « Parfois, il y a des missionnaires qui servent ici et des gens à qui enseigner. La viabilité de l’Église ne sera donc pas un problème. Lorsque nous avons eu des missionnaires ici pendant quatre ans, ils ont fait du bon travail et ont baptisé deux ou trois investigateurs par année », affirme frère Oviatt. 

Reconnaissants de la croissance de la branche, les membres ressentent quand même le besoin d’être plus nombreux. Récemment, lorsqu’un jeune couple est arrivé dans la branche, les membres ont considéré ces nouveaux arrivants comme une « réponse à leurs prières ». Toutefois, même si de nouveaux convertis se joignent à la congrégation chaque année, « nous entendons les discours les uns des autres tous les deux ou trois mois », souligne frère Oviatt.

Ce qui encourage en partie les Oviatt et d’autres familles de la région de Squamish, c’est le fait d’être différent. « J’aime bien que nos enfants aient des amis non membres de l’Église. Ils ont appris à faire du travail missionnaire, affirme sœur Oviatt. L’avantage de grandir dans un milieu comme ça, c’est que nous choisissons de vivre différemment. Les enfants apprennent pendant qu’ils sont jeunes que nous vivons selon certaines normes et que nous sommes différents. Et c’est bien ainsi. » 

D’une certaine façon, les Oviatt ne se sentent pas aussi isolés qu’ils l’ont déjà été. « Être à deux heures de route du temple de Vancouver, c’est très bien, surtout après avoir vécu dans des endroits comme Kamloops, qui se trouve à neuf heures de Seattle, ou encore à Fort Nelson, à 17 heures de route. »  
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Les membres de la famille aiment les expériences qu’ils vivent dans une collectivité où il y a peu de saints des derniers jours, ils sont conscients que la façon dont ils vivent est plus importante que l’endroit où ils vivent. « Nous faisons les choses de base, affirme frère Oviatt, les prières, l’étude des écritures, les soirées familiales, des choses que tout le monde fait. Il n’est pas nécessaire de faire preuve de plus d’imagination que ça. Nous essayons de garder l’évangile simple. 

La famille Oviatt considère importante l’influence des autres membres de l’Église, bien qu’il y en ait peu. « Il a été facile de s’adapter dans cette branche parce que les gens sont aimables et amicaux. La plus grande partie de la spiritualité d’une personne se forge chez elle. La vie sociale à l’église est un plus, mais la spiritualité s’acquiert tout d’abord à la maison. » 

Liens :

L’île de la foi [Franςaise]