La Maternité: Une éducation pour la vie

La Maternité: Une éducation pour la vie

Même enfant, chaque fois que quelqu’un me demandait ce que je voulais faire quand je serais grande, j’avais deux réponses: une enseignante et une mère.  J’ai toujours été attirée par les enfants et le développement de la petite enfance.  Quand j’ai vieilli, j’ai fait des plans pour aller à l’université, mais le Seigneur avait des plans différents pour moi.  J’ai rencontré mon mari et nous nous sommes mariés, j’ai continué à poursuivre mon intérêt dans l’éducation de la petite enfance et je suis devenu une enseignante Montessori préscolaire certifiée.  Bien que mon éducation fût importante, j’ai toujours considéré que n’importe quel choix de carrière  devait cadrer avec le désir que j’avais d’être une mère.  Tous les cours que j’ai pris et tous les ateliers que j’ai suivis, m’ont donné plus de connaissances et de compétences sur le plan théorique dans la façon d’être une « bonne » mère.  Après un an de mariage, nous avons accueilli notre première petite fille en ce monde.  J’ai cessé mon éducation pour un certain temps afin de me concentrer sur mon rôle et mes responsabilités d’épouse et de mère.  Aucun livre, aucune théorie et aucune philosophie sur comment élever les enfants m’avait préparée à la réalité d’être une jeune mère avec des enfants en bas âge, un mari aux études et avoir à vivre avec un budget serré.  En regardant en arrière, je me rends compte que j’avais besoin de ces défis pour m’amener sur mes genoux jour après jour, afin d’avoir la force, la compréhension et la patience d’apprendre à faire confiance à mon Sauveur.  Mon Père céleste m’a guidée à travers tout cela pendant que j’essayais de m’adapter à ma situation.

Nos enfants ont grandi et après huit ans de mariage, nous avions quatre enfants dont les défis individuels, les forces et les difficultés devenaient de plus en plus apparents.  Au fil des ans, j’ai de nouveau recherché des informations sur la façon de faire face aux problèmes de TDAH (trouble de déficit de l’attention et d’hyperactivité), de difficultés d’apprentissage et de désordres anxieux généralisés.   J’ai recherché des livres, des articles, des journaux médicaux, des méthodes d’enseignement et plus important encore, le Seigneur afin qu’il m’aide à comprendre comment enseigner, guider et supporter mes enfants à atteindre leur plein potentiel.  Ensemble avec mon mari, nous avons utilisé les soirées familiales, l’étude des écritures en famille, les prières en famille, les heures de repas en famille et le temps passé ensemble à fortifier les liens d’amour et de confiance avec nos enfants.  Cela nous a amené à les apprécier comme de belles personnes uniques ayant des talents et des forces, que nous pourrions aider à développer.  Afin de rencontrer nos obligations financières, je travaillais à partir de la maison sur des contrats pour divers employeurs et comme mère au foyer pour faire certain qu’un des parents soit à la maison pour prendre soin de nos enfants dans leurs années de formation.  Lorsque notre cadet a eu six ans, je me suis demandée quel chemin ma vie devait prendre et j’ai réfléchi sur les options que j’avais.   Après avoir longuement méditée et priée, mon mari et moi avons décidé qu’un autre enfant devait naître dans notre foyer.  Ce nouvel enfant fut une grande joie pour toute la famille et le jeune frère tant attendu par mon fils de douze ans.  Je suis maintenant en train d’élever des adolescents et des enfants en bas âge!

Après l’accouchement, j’ai eu à surmonter une dépression post-partum, mais heureusement le Seigneur a incité les autres, spécialement ma propre mère, à m’aider à voir que j’avais besoin d’aide face aux demandes d’une famille occupée, le manque de sommeil et mes propres exigences.  À travers cette période, j’ai commencé à réaliser que mon Père céleste m’aime personnellement et qu’il se préoccupe de moi.  Il veut que je réussisse et il va m’aider à travers chaque défi qu’il me donne si je mets ma confiance en lui.  J’ai aussi essayé de me voir à travers ses yeux afin d’apprécier mes propres dons.  J’ai compris que chaque défi, chaque épreuve, chaque difficulté ou moment douloureux que nous endurons, nous aide à devenir la personne que Dieu veut que l’on soit.  Alors, lorsque mon plus jeune enfant a commencé l’école, j’ai fait le point sur ma vie et je me suis demandée, « Qu’est-ce-que Dieu veut que je sois? ».  Pendant bien des nuits, j’y ai réfléchi.  Plusieurs fois, je me suis mise à genoux.  J’étais toujours une mère, en train d’élever des adolescents et un jeune enfant.  J’étais toujours une épouse et j’avais traversé beaucoup de tempêtes de la vie en ayant à mes côtés un mari extraordinaire.  J’étais une fille, une amie et une sœur.  Mais qui étais-je pour moi-même?  Est-ce que j’étais où je voulais être?  Est-ce que j’étais où le Seigneur  voulait que je sois?
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À cette époque, notre fille aînée était à la recherche d’un emploi et le contrat que j’avais tirait à sa fin.  Qu’est-ce que je pourrais faire pour contribuer au revenu familial?  Mon mari venait tout juste de commencer à travailler pour un membre de la famille dans une nouvelle entreprise et mon revenu serait crucial pour couvrir les dépenses et les pertes encourues.  Mais, être à la maison pour mes enfants après les heures d’école était ma première préoccupation.  Donc, avec ma fille, qui se préparait à se marier, nous avons débuté une entreprise de nettoyage.  Cela me donnait la flexibilité de pouvoir choisir quels jours et quelles heures nous travaillerions.  Cela voulait dire que je pourrais être à la maison et qu’elle serait en mesure de bâtir son propre studio de musique tout en soutenant son mari qui était aux études.  Le bonus – on appréciait ce que nous faisions et nous avions bâtie notre clientèle très rapidement.  Mais, je sentais que cela n’était qu’une réponse temporaire.  Je me suis mise à penser à ce qui m’intéressait vraiment, ainsi qu’à mes compétences et mon expérience de vie et j’ai décidé que je voulais devenir assistante en éducation.  J’ai appliqué pour un programme d’étude à temps partiel, j’ai été acceptée et j’ai gradué en juin comme assistante certifiée en éducation.  Il en résulta que mon expérience en tant que mère, ainsi que les connaissances que j’avais acquises en élevant mes enfants et en l’aidant à réussir, ainsi que mes appels dans l’Église qui m’avait amené à travailler avec les enfants et les adolescents m’avait aidée à développer les aptitudes nécessaires pour travailler avec les enfants qui ont des difficultés d’apprentissage.

Ma propre mère avait une myriade de dictons concernant la vie qui ont continué à résonner à mes oreilles tout au long de ma vie.  Son guide, son enseignement et son amour sont la fondation de l’amour inconditionnel et l’acceptation que je me suis efforcée d’avoir en tant que mère.  Elle m’a apprise à rire de la vie et à rire de moi-même, elle disait que la vie était une série de leçons à apprendre, même si les choses tourne mal disait-elle, il y a toujours de l’espoir et surtout, le plus important, qu’importe que nous soyons à nos plus hauts sommets ou à notre plus bas, nous devrions toujours rechercher le réconfort et les conseils d’un Père céleste aimant.
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Est-ce qu’être mère est le meilleur « travail » au monde?  Non, c’est un appel de la vie.  Cela exige chaque partie de moi, mais d’une manière qui édifie et exalte.  Le plus grand cadeau que me donnent mes enfants, c’est leur amour.  Je pense que je suis encore en train d’apprendre qui le Seigneur veut que je sois et être mère fait partie de ce processus de modelage et de raffinage.  Je vois constamment la main de mon Père céleste dans ma vie et je sais qu’à travers le sacrifice expiatoire de son fils, Jésus-Christ, je pourrai un jour être parfaite.  Mais pour l’instant, je suis tout simplement en train de profiter du voyage.

Kathleen Hastings with husband Grant and children Shayla (23), Ben Williams, son-in-law, Jacob (8), Bridget (18), Emma (15), and Liam (21)