L’étude de l’histoire nécessite la prière

Les desseins de Dieu seront accomplis

Temple Square Salt Lake City

Certaines personnes trouvent l’étude de l’histoire ennuyeuse, mais j’ai toujours aimé l’étudier et l’enseigner. Mes deux diplômes universitaires sont en histoire, et je l’ai enseigné au niveau collégial de la Colombie-Britannique pendant près d’un quart de siècle. L’histoire a cependant un côté sombre. On ne peut pas lui faire entièrement confiance.

Dans Le Marchand de Venise, Antonio dit : « Le diable peut citer les Écritures à ses fins » (Shakespeare, « Le Marchand de Venise », acte 1, scène 3). De la même manière, ceux qui souhaitent faire avancer un programme citent l’histoire pour atteindre leurs objectifs. Au début de chaque semestre, j’illustrais ce point en montrant à mes étudiants deux récits d’une émeute de 1919 à Winnipeg. Les deux récits ont été rédigés par des historiens, mais sous des angles différents. Il est difficile de croire qu’ils décrivaient le même événement.

Moroni visits Joseph Smith

Lorsque l’ange Moroni apparu à Joseph Smith le 21 septembre 1823, il prophétisa que le nom de Joseph « serait connu en bien et en mal parmi toutes les nations, familles et langues, ou qu’on en dirait du bien et du mal parmi tous les peuples (Joseph Smith, Histoire 1:33). La véracité de cette prophétie est évidente aujourd’hui alors que des millions de membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours vénèrent Joseph.

D’un autre côté, la manipulation de l’histoire pour dénigrer le prophète est l’un des principaux moyens utilisés par ceux qui, par « la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction » (Éphésiens 4:14). Ces détracteurs font des recherches et écrivent pour dénigrer l’Église espérant détruire les témoignages de ses membres. Cette façon de faire a eu un certain succès en incitant les gens à quitter l’Église.

Joseph Smith the Prophet
Joseph Smith

Un exemple extrême de tromperie est la controverse sur la Lettre de Salamandre (Salamander Letter) au milieu des années 1980. Cette lettre, prétendument écrite par Martin Harris, suggérait que Joseph Smith était impliqué dans la magie. Les témoignages de certains membres de l’Église ont été mis à rude épreuve lorsque la lettre a été authentifiée par des experts. Cependant, il s’est finalement avéré qu’il s’agissait d’un faux astucieux. Le faussaire, Mark Hofmann, s’est également révélé être un meurtrier et se trouve toujours aujourd’hui dans le pénitencier de l’Utah ((Dennis Romboy, “Who Is Mark Hofmann and What Did He Do?” Deseret News, March 1, 2021) *Non disponible en français.

Sea gulls save Utah

Le manque de fiabilité reliée à l’histoire

Heureusement, il existe des historiens Saints des Derniers Jours fidèles qui défendent l’Église. L’un d’eux était le regretté professeur Davis Bitton, qui a publié en 2004 un essai perspicace (que je recommande vivement) intitulé « Je n’ai pas de témoignage sur l’histoire de l’Église » que l’on retrouve dans ((Interpreter: A Journal of Latter-day Saint Faith and Scholarship 31 (2019) *Non disponible en français. Bien que le titre semble être une attaque contre l’Église, il s’agit en fait d’une défense solide. Le professeur Bitton, qui a été historien adjoint de l’Église pendant une décennie, écrit :

« Il n’y a rien dans l’histoire de l’Église qui conduit inévitablement à la conclusion que l’Église est fausse. Rien ne permet de conclure que Joseph Smith était un imposteur. Comment puis-je dire cela avec une telle assurance? Pour la simple raison que les historiens qui connaissent le mieux l’histoire de notre Église ont été et sont des membres fidèles et engagés de l’Église. Ou, pour reformuler la situation plus précisément, il existe des historiens Saints des Derniers Jours fidèles qui en savent autant sur ce sujet que n’importe quel anti-mormon ou quiconque écrit sur le sujet d’un point de vue extérieur. À quelques exceptions près, ils en savent bien plus. Ils n’ont pas été époustouflés. Ils n’ont pas grincé des dents ni abandonné leur foi. Je le répète, ils n’ont rien trouvé qui force la conclusion extrême que nos ennemis aiment promouvoir » (David Bitton, “I Don’t Have a Testimony of the History of the Church,” 286) * Non disponible en français, traduction de la traductrice.

Pioneers

J’ose dire qu’il y a plus d’historiens Saints des Derniers Jours fidèles que d’historiens Saints des Derniers Jours qui critique. Selon les paroles d’Élisée le prophète : « Ne crains pas car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux » (2 Rois 6:16).

Alors, pourquoi le professeur Bitton n’avait-il pas de témoignage sur l’histoire de l’Église? Tout simplement, parce qu’il comprenait le manque de fiabilité reliée à l’histoire. Sa pratique consistait à « dissocier les deux : le témoignage et l’histoire » (Bitton, 293). En d’autres termes, l’histoire est faillible, mais un véritable témoignage de l’Évangile rétabli de Jésus-Christ, attesté par le Saint Esprit, est inviolable.

Sacrament meeting speaker

Suivre l’exemple du professeur Bitton peut nous alléger d’un lourd fardeau. Chaque fois qu’une « bombe » historique négative est criée sur les toits des médias sociaux, plutôt que de grincer des dents ou de nous tordre les mains de désespoir pour l’avenir de l’Église, nous pouvons être rassurés que des historiens fidèles remettront les pendules à l’heure. Si nous dissocions nos témoignages de l’histoire de l’Église, il nous sera plus facile de traverser ces « temps difficiles » (2 Timothée 3:1).

Joseph Smith translating

Un véritable témoignage de Jésus-Christ est nécessaire

Malgré ce que les critiques découvrent en explorant l’histoire de l’Église, Joseph Smith nous assure que l’Église prévaudra :

« L’étendard de la vérité est élevé; aucune main impie ne peut empêcher l’œuvre de progresser; les persécutions peuvent faire rage, les émeutiers peuvent s’attrouper, les armées peuvent s’assembler, la calomnie peut diffamer, mais la vérité de Dieu ira de l’avant hardiment, noblement et indépendante, jusqu’à ce qu’elle ait pénétré tous les continents, visité tous les climats, balayé tous les pays et résonné à toutes les oreilles, jusqu’à ce que les desseins de Dieu soient accomplis et que le grand Jéhovah dise que l’œuvre est terminée » (Joseph Smith « La lettre à Wentworth »).

Salt Lake Tabernacle

Parce que l’histoire de l’Église, comme toute étude de l’histoire est faillible, devrions-nous l’ignorer complètement? Certainement pas. Elle regorge d’histoires merveilleuses et porteuses de foi qui peuvent renforcer notre témoignage. En tant que converti de l’Église, j’ai rapidement adopté la riche tapisserie de l’histoire de l’Église comme mon héritage et je l’ai apprécié et je l’ai même utilisé comme base de mes écrits professionnels.

L’astuce consiste à discerner le bon grain de l’ivraie, ou, comme Moroni l’a écrit : « Et par le pouvoir du Saint-Esprit, vous pouvez connaître la vérité de toutes choses » (Moroni 10:5).