Je suppose que ma conversion a commencé comme celle de bien des gens, par un témoignage.
J’étais enceinte de notre troisième enfant; ma grossesse était très difficile et j’avais peur. À 20 semaines, j’ai dû quitter mon emploi et garder le lit en tout temps. J’étais confuse et j’avais peur. J’avais aussi deux petits garçons à la maison dont je devais m’occuper pendant que mon mari était au travail. Nous avons dû demander à ma mère de s’occuper des enfants afin que je puisse me reposer.
Peu après qu’elle est venue nous aider, ma mère a commencé à recevoir les enseignements des sœurs missionnaires. J’étais au courant, mais j’étais sceptique. Tout au long de ma vie, j’avais vu ma mère chercher la vérité. Elle avait étudié avec plusieurs églises chrétiennes différentes et parfois ma sœur et moi allions avec elle, mais il semblait toujours manquer quelque chose dans ce qu’on nous enseignait. Je craignais qu’encore une fois ma mère soit déçue. Cependant, elle semblait heureuse lorsqu’elle me parlait de ce qu’elle apprenait et je voulais l’appuyer.
La date prévue de mon accouchement approchait, mais j’avais déjà été plusieurs fois à l’hôpital craignant que le travail ait commencé. Ces expériences nous drainaient tous émotionnellement et nous étions très inquiets pour le bébé qui devait venir au monde à la fin de décembre 2013.
Au début, je trouvais cette façon de prier un peu bizarre, car je n’avais jamais utilisé les mots « Père céleste » pour parler de Dieu et je n’avais jamais inclus le Sauveur dans mes prières, mais je me suis dit qu’il n’y avait pas de mal à essayer, alors j’ai commencé à prier presque chaque jour pour la santé de mon bébé et pour que l’accouchement soit facile et rapide et que tout se passe bien.
La nuit de la naissance de mon fils a aussi été le moment où j’ai obtenu mon premier vrai témoignage.
Grâce à toutes nos prières combinées, le 29 décembre 2013, j’ai donné naissance à un beau garçon en santé sans intervention médicale et après seulement 56 minutes de travail.
Bien que j’aie compris que nos prières avaient été répondues, j’étais confuse. Je ne comprenais pas comment, en faisant ces simples ajustements à mes prières, les résultats pouvaient être aussi impressionnants. J’ai commencé à me demander si ma mère avait enfin trouvé quelque chose de vrai.
Comme le déménagement avait lieu un jour de la semaine, aucun de nos amis n’était disponible et nous avions aussi trois enfants dont nous devions nous occuper.
Frustrée et inquiète, j’ai téléphoné à ma mère qui nous a suggéré d’appeler les sœurs missionnaires. Je n’étais pas à l’aise avec cette idée. J’étais certaine qu’elles ne nous aideraient pas puisque nous n’étions pas membres de leur église, mais comme il n’y avait pas d’autre choix, j’ai pris une chance et je les ai appelées.
Le jour du déménagement, six missionnaires et deux frères se sont présentés chez nous pour nous aider à déménager. J’étais très surprise. Je ne pouvais pas croire que toutes ces personnes étaient si heureuses de nous rendre service. Ils nous ont aidés à charger et à décharger le camion et aussi à nettoyer l’appartement que nous quittions. Lorsque le déménagement a été terminé, j’essayais de trouver un moyen de les remercier pour leur service. En fin de compte, j’ai décidé d’inviter les sœurs missionnaires pour qu’elles m’enseignent. Au pire, je perdrais quelques heures de mon temps et au mieux, je saurais ce que ma mère avait découvert.
À la fin de ma première rencontre avec les sœurs missionnaires, elles m’ont invitée à prier et à demander à Père céleste de me dire si le Livre de Mormon était vrai. Ce soir‑là, lorsque j’ai fait ce qu’elles m’avaient dit, j’ai obtenu immédiatement une réponse, un sentiment de sécurité et ma propre voix disant « pourquoi le demandes‑tu? Tu sais que c’est vrai. ». J’ai su à ce moment précis que je serais baptisée.
Mon mari Ben était un peu surpris de ma décision subite, mais il me soutenait. Il a éliminé tout le thé que nous avions et m’a promis qu’il viendrait à l’église avec moi et les enfants. Il m’a dit qu’il ne se ferait pas baptiser, mais qu’il voulait montrer aux enfants qu’il m’appuyait et qu’il les appuierait aussi.
Nous sommes allés à l’église pour la première fois le 9 mars 2014. Je suis rapidement devenue amie avec une belle famille de ma paroisse, Sofia et Cesar Gavidia, qui nous ont aidés à nous installer, et j’ai été baptisée le 30 mars.
La fin de semaine après mon baptême, c’était la conférence générale du printemps 2014. Le samedi matin, Sofia a téléphoné et m’a dit que Cesar voulait demander à Ben d’aller avec lui à la session de la prêtrise dans la soirée. Elle m’a dit qu’ils avaient tous les deux ressenti que c’était vraiment important que Ben assiste à cette session. Ben a accepté d’y aller, surtout pour passer du temps avec Cesar.
Le lendemain matin, Ben m’a raconté qu’en écoutant les orateurs pendant la session de la prêtrise, il avait commencé à comprendre l’importance du pouvoir de la prêtrise. Il a dit qu’il avait commencé à ressentir de la frustration lorsqu’il s’était rendu compte que nous n’aurions pas la prêtrise dans notre famille et qu’en pensant qu’il devrait appeler quelqu’un d’autre pour donner des bénédictions aux membres de notre famille il avait l’impression de nous laisser tomber. À la fin de la session, il s’est rendu compte qu’il croyait tous les enseignements de l’Église que nous avions reçus. Il a été baptisé deux semaines plus tard.
En neuf semaines, ma mère, ma sœur, mon mari et moi‑même, nous avions tous obtenu un témoignage personnel de façon tout à fait différente. Ce n’est pas une coïncidence que nous avons tous trouvé la vérité ensemble. Le témoignage est un des plus puissants dons que nous pouvons recevoir.