David Bissett: Un Olympien, un Canadien, un Mormon

David Bissett: Un Olympien, un Canadien, un Mormon

Le grand-père de David, Alvin Bisset a dit: « faire un câlin à David c’est comme serrer dans ses bras un poteau de clôture! »  Ce n’est pas parce qu’il n’est pas affectueux… mais plutôt parce qu’il est bâti comme un tronc d’arbre.

Nous sommes maintenant arrivés  aux Jeux Olympiques d’hiver 2014 de Sochi.  Tous les pays à travers le monde ont envoyé leurs meilleurs athlètes pour les représenter sur la scène mondiale. Après avoir remporté la médaille de bronze en 2010 et représentant maintenant le Canada pour la troisième fois aux Jeux Olympiques d’hiver, cette équipe de bobsleigh comprend un Saint des Derniers Jours père de deux enfants.

Il est né à Lethbridge et a grandi à Edmonton, la carrure de 175 cm de David Bisset est composé de 100 kg de vitesse explosive et de pouvoir de locomotion.  Aiguisé par une vie intense au football et en athlétisme, il est l’un des quatre hommes qui se précipite sur la pente d’une montagne dans le vacarme assourdissant d’un traîneau exaltée.  À des vitesses allant jusqu’à 150 kilomètres heure, ils atteignent des forces près de 5G et même plus dans les virages, ce qui leur coupe le souffle en leur écrasant la poitrine.  Cette discipline est souvent comparée à du  « ‘NASCAR’ sur glace ».    

Ils sont des doubles athlètes.  Ils sont les athlètes les plus rapides comparativement à leur taille et les plus costauds comparativement à leur vitesse.  Ils y a des athlètes plus rapide, mais loin d’être aussi puissant.  Il y a des athlètes plus forts, moins loin d’être aussi rapide.  Les athlètes  en haltérophilie sont plus forts, mais n’importe quel enfant de quatre ans peut les distancer à la course.  Les ‘sprinters’ sont plus rapides, mais ils ne seraient pas capables de porter un sac de sciure de bois sur leur dos à la vitesse qu’ils se déplacent.   Ils sont hautement qualifiés dans leur diversité athlétique.  Il n’y a pas de ballerines dans les compétitions de bobsleigh.             

Au début dans les compétitions de bobsleigh, on attachait deux traîneaux ensemble, quatre hommes s’assoyaient dans les traîneaux et donnaient des petits coups pour les faire partir.  C’est pour cette raison qu’on appelle ce sport le « bobsleigh » (le mot bob en anglais signifie donner des petits coups, sleigh  signifie un traîneau).  Aujourd’hui, les quatre athlètes tentent de déplacer le traîneau dans un effort monumental parfaitement synchronisé.  Le choix du moment est crucial.  Ça prend sept centièmes de seconde pour cligner des yeux.  Il suffit d’un centième de seconde pour remporter la médaille d’or.  C’est le degré de précision requis pour ce sport.  Lorsque la différence est mesurée en centièmes de seconde, la cohérence démontre la réalité de leur compétence.  Aux Jeux Olympiques de 2010, ils n’ont pas réussi à se classer pour la médaille d’argent par un centième de seconde.

Il y a quatre hommes dans une équipe: un pilote, deux pousseurs et un pour mettre les freins.  Ils poussent ensembles le traîneau pour partir y compris le pilote.   Il n’y a pas de traitement de faveur.  Le dernier homme qui s’assoit dans le traîneau est celui qui sert de frein.  Il ne doit pas se pousser dans le traîneau; ce qui ralentirait la vitesse.  Il doit courir plus vite que le traîneau, ajouter son élan et faire un saut en avant pour embarquer. 

La finesse de ce sport est beaucoup plus détaillée que ce que l’on pourrait croire.  Le poids total de l’équipe de bobsleigh doit être de 630 kg.  Le poids minimum du traîneau doit être de 210 kg.  Cela veut dire que du poids doit être ajouté au traîneau si l’équipe ne peut pas faire la différence.    Plus de muscles signifient que moins de poids doit être ajouté ce qui veut dire en revanche plus de puissance.  Vous voulez que votre poids puisse se déplacer de lui-même.  C’est la raison pour laquelle ces athlètes doivent être aussi massifs.   Le poids égale la vitesse.  Pour que  chacun d’eux déplace le même poids, il faut que chacun pèse 105 kg.  S’ils pèsent moins, ils doivent ajouter un poids supplémentaire pour augmenter la pesanteur.  Le manque de poids signifie plus de travail, donc vous devez être costaud!

Il n’y a aucun moyen pour un père de savoir qu’il est en train d’élever un futur olympien, mais en regardant en arrière, il y avait des indications claires que c’est là qu’il se dirigeait.  Depuis son enfance, David a été béni, il avait la carrure d’un athlète olympique.  Il pouvait lancer une balle comme aucun enfant de son âge.  Il n’y avait pas de moment calme pour David; soit qu’il était éveillé et actif ou bien calmement endormi.  C’était l’un ou l’autre, mais avoir la constitution d’un olympien ne vous donne pas automatiquement l’état d’esprit d’un athlète olympique.  

Dans sa jeunesse, David a toujours été ambitieux et travaillant.  À l’âge de 17 ans, sans qu’on lui demande, il s’est mis à faire la distribution des journaux.  Il a même embauché ses jeunes frères pour l’aider de temps à autre.  Il a toujours voulu le meilleur équipement, alors sa distribution de journaux et de brochures l’aidait à payer la différence que ses parents ne  pouvaient pas payer.   Si une bonne paire d’espadrilles étaient quatre-vingt dollars, il contribuait les quatre-vingt autres dollars pour se payer la meilleure paire disponible.  La moitié de ses inscriptions pour le football, le basket-ball, l’athlétisme ou quoi que ce soit qu’il voulait entreprendre, provenait de son industrie personnelle.

Se lever tôt le matin et se coucher tôt le soir étaient sa norme.  Il était debout tôt le matin pour la livraison des journaux, ensuite il allait au séminaire, ensuite il se rendait à l’école puis à des pratiques et il se couchait.  Pendant des années, cela a été sa routine.  Il a acquis une discipline qui échappe à la plupart des gens.  Ce genre de discipline lui vient de sa mère, Kim, qui était une championne en patinage de vitesse dans sa jeunesse.  Son grand-père Strate,  jouait comme défenseur pour les Red Wings de Détroit au milieu et à la fin des années cinquante.  Sa grand-tante, Dorren Ryan, a été deux fois championne olympique en patinage de vitesse au Jeux Olympiques d’hiver de 1960 et de 1964.

David n’est pas passé inaperçue pour ses performances  de vitesse au football et en athlétisme, et a été approché par Pierre Lueders, l’un des plus grands noms dans le monde du bobsleigh.  Pierre a approché David à une rencontre d’athlétisme pour voir s’il accepterait de devenir pousseur pour lui.  Initialement, David n’avait aucun intérêt.  Son cœur et son esprit était dans le football et il utilisait l’athlétisme pour se garder en forme. 

David a finalement accepté une invitation pour « au moins » faire un essai dans la « Ice House »  (Maison de glace) au Parc Olympique de Calgary.  Conquis et flatté loin du football, dans les semaines qui ont suivies, il est passé du camp d’essai de la « Ice House » (Maison de glace) à ses premiers Jeux Olympiques de Turin, en Italie en 2006.       

Maintenant, comme athlète de classe mondiale sur la scène international, il a de nombreux admirateurs.  Des admirateurs provenant de pays qui prennent la compétition de bobsleigh aussi sérieusement que les Canadiens le hockey.  Il reçoit du courrier provenant de l’Europe lui demandant d’envoyer des photos avec sa signature.  Malgré, qu’il est considéré comme un athlète de classe mondiale et un olympien selon les standards du monde, il a toujours été un olympien spirituel pour moi.  Il a eu des moments où en passant près de sa chambre, je l’ai vue par l’embrasure de la porte à genoux, soit à lire ses écritures ou à prier.  

David Bissett est un fils, un missionnaire de retour, un mari, un père, un oncle, un voisin, un vendeur, un dirigeant de Louveteaux, un travailleur acharné, un Canadien, un athlète dans une équipe de bobsleigh, en somme il est un très bon gars et … ah! oui, David est un Mormon.