Une invitation à définir la foi véritable en Jésus-Christ

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La leçon principale de Viens et suis-moi  de la semaine du 11 au 17 novembre suggère ce qui suit : « Vous pourriez élaborer votre propre définition de la foi en méditant sur les idées présentées dans Hébreux 11 ». Lorsque nous nous préparons à formuler et à exprimer notre définition personnelle de la foi, nous avons décidé de considérer trois grandes explications de foi décrites dans les écritures et deux définitions personnelles de la foi qu’ont proposées des dirigeants de l’Église.

Hébreux 11

 

Paul writing

Voici la définition de la foi proposée par Paul : « la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas »  (Hébreux 11:1). Dans la Traduction de Joseph Smith, Joseph met le terme « espérance » à la place de « assurance » (Traduction de Joseph Smith). Le terme « espérance » souligne que la foi est une conviction ou un témoignage en soi qui ressort du Saint-Esprit. Même si ce que nous espérons n’est pas forcément présent ou vu, il y a une « preuve » spirituelle qui justifie ou assure un souhait ou un espoir qui est basé sur la foi. Afin de valider un tel espoir, Paul se réfère à 20 personnages de foi bibliques, et conclut en notant près de 50 instances qui démontrent la foi à travers les dispensations passées. Selon Paul, Dieu est « le rémunérateur de ceux qui Le cherchent ». (Hébreux 11:6). La foi vertueuse n’est pas un espoir aveugle en idoles ou en hypothèses, mais plutôt une force et puissance divines qui nous donnent la force de créer, de maîtriser, de guérir ou de persévérer.

Définition de Sœur Anne C. Pingree

Anne C. Pingree

Soeur Anne C. Pingree, ancienne membre de la Présidence générale de la Société de Secours, s’appuyait sur le langage employé dans Hébreux 11*. Selon elle, « La foi, la capacité spirituelle d’être persuadé de promesses qui sont vues « de loin »… est la marque sûre des gens qui croient véritablement ». ” (« Voir les promesses au loin », Le Liahona, novembre 2013).

Alma 32

 

Alma the Younger

Alma explique que « si vous avez la foi, vous espérez en des choses qui ne sont pas vues, qui sont vraies » (Alma 32:21). Tout comme la définition dans Hébreux 11, la foi « n’est pas vue », mais est basée plutôt sur les doctrines et principes vrais. Alma continue d’expliquer que le Seigneur « communique sa parole par des anges aux hommes, oui, non seulement aux hommes, mais aussi aux femmes. Or, ce n’est pas tout ; les petits enfants reçoivent bien des fois des paroles qui confondent les sages et les savants ». (Alma 32:23). Tous les êtres humains, quel que soit leur âge ou sexe, pourraient accéder aux bénédictions et aux pouvoirs de la foi.

Afin de développer la foi, Alma nous offre le conseil suivant : « si vous voulez vous éveiller et donner de l’essor à vos facultés, jusqu’à faire l’expérience de mes paroles, et faire preuve d’un tout petit peu de foi, oui, même si vous ne pouvez faire plus que désirer croire, laissez ce désir agir en vous jusqu’à ce que vous croyiez de manière à pouvoir faire place à une partie de mes paroles ». (Alma 32:27). Nous sommes encouragés de « expérimenter » et de mettre à l’épreuve la véracité de la foi divine.

Ensuite, Alma compare le développement de la foi à la semence d’un arbre portant du fruit que nous nourrissons. Si nous ne « [résistons point] à l’Esprit du Seigneur, voici, elle commencera à gonfler dans votre sein ; et lorsque vous sentirez ces mouvements de gonflement, vous commencerez à dire en vous-mêmes : Il faut nécessairement que ce soit une bonne semence, ou que la parole soit bonne, car elle commence à m’épanouir l’âme ; oui, elle commence à m’éclairer l’intelligence, oui, elle commence à m’être délicieuse. » (Alma 32:28). La preuve est dans les profondeurs du cœur, dans la compréhension à la fois rationnelle et spirituelle, dans l’éclairage des perceptions mentales et dans l’appréciation et la jouissance d’une vie vertueuse.

Une telle croissance « va fortifier votre foi, car vous direz : Je sais que c’est là une bonne semence ; car voici, elle germe et commence à pousser ». (Alma 32:30). Cette croissance vous permettra de connaître une vérité divine : « Oui, votre connaissance est parfaite en cela, et votre foi sommeille ; et cela, parce que vous savez […] ». (Alma 32:34). Il ne s’agit pas d’une connaissance parfaite en toute chose : par contre, nous devons continuer à nourrir notre plante en croissance, c’est-à-dire notre foi. Selon Alma, si nous « [nourrissons] la parole, oui, [nourrissons] l’arbre lorsqu’il commence à pousser, par [notre] foi, avec grande diligence et avec patience, attendant d’en avoir le fruit, il prendra racine ; et voici, ce sera un arbre jaillissant jusque dans la vie éternelle. » (Alma 32:41). Tout comme Alma nous l’avait promis vers la fin de son explication de la foi, « Oui, celui qui s’humilie vraiment, et se repent de ses péchés, et persévère jusqu’à la fin, celui-là sera béni — oui, beaucoup plus béni que ceux qui sont forcés d’être humbles à cause de leur extrême pauvreté. » (Alma 32:15). Parmi des éléments clé qui nous permettront de développer cette foi à la fois véritable et productive sont : l’espérance, le désir, l’humilité, le repentir, la diligence, la patience, la longanimité et l’endurance.

La définition de la foi selon Elder Juan Pablo Villar

Juan Pablo Villar

Elder Juan Pablo Villar du Collège des Soixante-dix explique comment son frère l’avait aidé à mieux comprendre le sens du terme « foi ». Lui explique-t-il : « La foi n’est pas simplement un sentiment ou une humeur, c’est un principe d’action qui est fréquemment associé au verbe ‘exercer’ dans les Écritures (voir Alma 5:15; Alma 32:27). Tout comme le fait d’étudier et d’apprendre tout ce qui concerne les muscles n’est pas suffisant pour les fortifier, étudier et apprendre tout ce qui concerne la foi sans l’exercer est insuffisant pour qu’elle se fortifie. » (« L’exercice de nos muscles spirituels », Le Liahona, mai 2019, p. 95).

Moroni 7:40-48

 

Mormon

Le prophète Mormon enseigna le peuple de son époque que « [la] foi et [l’]espérance sont vaines, car nul n’est acceptable devant Dieu, si ce n’est ceux qui sont doux et humbles de cœur ; et si un homme est doux et humble de cœur, et confesse par le pouvoir du Saint-Esprit que Jésus est le Christ, il doit nécessairement avoir la charité ; […] C’est pourquoi, attachez-vous à la charité, qui est ce qu’il y a de plus grand, car tout succombera; Mais la charité est l’amour pur du Christ, et elle subsiste à jamais ; et tout ira bien pour quiconque sera trouvé la possédant au dernier jour ». (Moroni 7:44,46-47). Le troisième élément clé de la foi et de l’espérance est d’apprendre comment aimer Dieu et aimer nos prochains (les vivants, comme les morts) avec la charité—« l’amour pur du Christ »—qui ne périt jamais.

Notre tentative de définir la foi

senior missionaries
Elder L. Charles Hart and Sœur Dorothy Hart

La foi est l’espoir d’apprendre, par le pouvoir du Saint-Esprit, à repentir et à devenir des serviteurs humbles de la volonté de Dieu en désirant, en demandant et en nourrissant diligemment, patiemment et durablement l’émulation de la véritable charité—« l’amour pur du Christ » (Moroni 7:47).

À vous maintenant de proposer votre propre définition

Lorsque vous contemplez votre propre définition, il vous serait probablement utile de relire certaines écritures au sujet de la foi dans le Guide des Écritures. Ce serait peut-être une bonne idée de prendre des notes sur ce que vous apprenez lorsque vous lisez ces écritures. Mais, prenez le temps et faites des efforts pour noter, en vos propres mots, votre définition personnelle de la foi. Vous serez probablement étonné non seulement par ce que vous apprenez sur la foi en lisant des écritures, mais par ce que vous apprenez sur vous-même lorsque vous composez votre propre définition du terme, ou celle de votre famille.