Servir les Enfants de Notre Père

Servir les Enfants de Notre Père

« Servir les enfants de notre Père » sera une série périodique d’une compilation d’articles choisis d’extraits du journal de Frère Christensen, qui a voyagé dans de nombreuses parties du monde, rendant des services de bienfaisance auprès d’enfants démunis de notre Père céleste, ainsi qu’à de nombreuses personnes vivant sous les conditions les plus sévères.  Les expériences qu’il décrit (sans édition) ont été organisées dans des collections qui démontrent des attributs Chrétiens ou des qualités démontrées par ces personnes.       

« Celui qui ne vit que pour lui-même flétrit et meurt, tandis que celui qui s’oublie dans le service des autres grandit et fleurit dans cette vie et dans l’éternité. »  (Teachings of Gordon B. Hinckley (1997), p588) *Ce livre n’est pas disponible en français

Mais je dis ceci, celui qui sème peu moissonnera peu; et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. (2 Corinthiens 9 :6)

Au cours des 8 dernières années, j’ai parcouru le monde à la recherche d’enfants qui sont devenus orphelins à cause de désastres, de la maladie, de la violence ou de la pauvreté.  Cette initiative m’a amené à voyager en Haïti, aux Philippines, au Guyana, au Japon et dans de nombreuses autres parties de l’Afrique.

Bien que je sois né et ait été élevé au Canada, j’ai toujours senti un besoin d’aider mes jeunes frères et sœurs où qu’ils soient.  J’ai recherché ceux qui ne pouvaient pas s’aider eux-mêmes et j’ai partagé les bénédictions que mon Père m’a données avec la responsabilité de « Paître ses brebis ».  Ces comptes rendus sont quelques-unes des nombreuses et merveilleuses expériences que j’ai eues à travers ce travail en Afrique.

Alors que nous nous efforçons de « venir au Christ » et de vivre la vie d’un disciple, c’est clair que nous ne pouvons le faire que si nous servons notre prochain.  Cette exigence a été enseigné par le Sauveur quand il a déclaré : «Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.  À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13 : 34-35).

C’est contraire à la sagesse conventionnelle que nous donnions de nous-même et de notre temps, nous sommes en fait les plus richement bénis lorsque nous tendons la main et allégeons le fardeau des autres.  Les enfants d’Afrique m’ont beaucoup béni dans la compréhension de qui je suis, du fait que mon Père céleste m’aime et que nous pouvons tous jouir du bonheur et de l’épanouissement personnel, peu importe nos circonstances.  Nous avons tous le don béni du libre arbitre et la lumière du Christ qui nous aide à passer au travers et à bénéficier des épreuves auxquelles nous sommes confrontés, mais nous devons travailler ensemble.

Entrée de journal: GUIDÉ  PAR LES ENFANTS

L’un de nos orphelinats est un foyer pour enfants à Nairobi, au Kenya.  La dame qui a commencé cet orphelinat est un bel exemple, elle a abandonné sa propre carrière pour prendre soin des enfants.  Elle a commencé avec 7 enfants de la rue et les a emmenés dans son petit logement.  Son nom est Faith et son amour pour les enfants est immense.  Elle a fait cela pendant 15 ans et maintenant, elle a plus de 350 enfants.  Leur amour pour elle est si évident, à chaque fois que je leur rends visite, ils sont tous autour de leur « Mama » aussitôt qu’ils la voient.

Ce centre est impeccable. Tout est nettoyé en permanence et quand nous avons visité la salle des bébés, il a fallu désinfecter nos chaussures avant d’y entrer.  Elle se soucie amoureusement de plus de 40 enfants qui sont atteints du SIDA.  Les enfants apprennent à un âge très précoce ce qu’il faut qu’ils fassent pour prendre soin d’eux-mêmes.  Ils aident à préparer les repas quand ils ont environ 4 ans et lorsqu’ils ont 6 ans, ils font leur propre lessive avec une planche à laver.
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Lors d’une récente visite, je désirais discuter du budget du centre et elle m’a demandé si je voulais rencontrer son directeur commercial.  J’étais heureux d’entendre qu’elle en avait un et elle l’a appelé.  Après quelques minutes, il est arrivé.  Il était âgé de 14 ans.  Il a ouvert ses livres et a passé en revue les rapports financiers d’une manière très professionnelle.  Il avait appris toutes ses compétences à l’orphelinat.  Le repas que nous avons eu lors de notre visite a été préparé par une fillette qui n’avait pas plus de 10 ans.  Elle a fait un travail merveilleux et avait appris pleins de compétences qu’elle utilisera tout au long de sa vie.

Avant notre départ, Faith a eu la visite d’un Monsieur du nom de Morris.  Il était un diplômé universitaire et un homme d’affaires prospère.  Lors de notre brève rencontre, j’ai appris que Faith l’avait trouvé dans la rue alors qu’il était un jeune garçon et qu’il se droguait en respirant de la colle, elle l’a pris avec elle il y a des années de cela.  Elle s’est occupé de lui et a assuré qu’il obtienne toute son éducation, y compris l’université.  Il doit sa vie et son avenir à cette chère dame.

Chacun de ces enfants sont si précieux et lorsqu’on leur donne les opportunités, ils arrivent à s’épanouir.

Entrée de journal: PUCES-CHIQUES

Lors d’une récente visite en Ouganda, je me suis retrouvé à l’arrière d’une moto pour visiter les villageois et pour m’informer de la santé des enfants.  L’un de leur problème est les puces-chiques.  Les puces-chiques sont des parasites qui pénètrent par la plante des pieds et rampent dans le corps des enfants.  La solution des puces-chiques est assez simple – des souliers.  Avant je pensais que les enfants africains ne portaient pas de souliers parce qu’ils ne le voulaient pas.  Ce n’est pas le cas.  Ils seraient ravis de porter des souliers, s’ils pouvaient avoir assez d’argent pour s’en acheter.  Nous avons envoyé des milliers de paires de chaussures et ils sont toujours accueillis avec enthousiasme.

Entrée de journal: PEUX-TU ME DONNER UNE TOMATE?
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Alors que nous donnons de l’aide à domicile aux enfants d’Afrique, nous constatons qu’ils utilisent souvent notre financement afin d’acheter de la nourriture pour leurs enfants.  La nourriture la plus dispendieuse comprend la viande, les fruits et les légumes.  Ayant l’objectif de les aider à devenir autonomes, nous avons commencé des méthodes d’enseignement par lesquelles ils peuvent obtenir ces aliments essentiels sans dépenser leur argent précieux.

Comme tous les foyers achètent leurs légumes au marché local en plein air, nous leur avons donné une méthode qui leur fournit tous les légumes dont ils ont besoin sans argent.  Les jours du marché, la mère de la maison va voir chaque fournisseur et demande un seul item.  Cela pourrait être une tomate, une banane ou une carotte.  Les commerçants ne voient presqu’aucune valeur dans un seul article de ce genre et accepte volontiers cette simple demande.  Si le vendeur est réticent, la mère demande seulement un produit avec des imperfections qui ne pourrait pas être vendu.  En retour pour l’article, la mère exprime une véritable reconnaissance pour le don précieux.  Elle procède de la même façon avec un autre fournisseur et fait une demande similaire.  À la fin de la matinée, la mère a plus de nourriture qu’elle est capable de transporter et chaque commerçant est heureux d’avoir pu aider des enfants sans avoir à souffrir lui-même.

Plusieurs mères ont utilisé ce processus et ont maintenant réduit leur coût à zéro.  Elles sont bien accueillies par les commerçants du marché qui ont hâte de voir l’expression de gratitude sur leurs visages à chaque fois qu’ils leur donnent « une tomate ».
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En Afrique, ils ont une expression qui dit « il faut un village pour élever un enfant ». Cette méthode pour l’obtention de nourriture est l’application directe de ce principe.  La plupart des gens veulent aider, mais ceux qui ont peu ne savent pas comment ils peuvent contribuer sans se causer de préjudice.  Cette demande est simple, claire et dans les limites de ceux qui sont approchés.  Ça marche!