Aller de l’avant pour terminer ma mission

Missionaries
Elder Bagtas with flag

Au départ, mon champ de mission était la mission de San Pablo aux Philippines.  Après environ dix-huit mois de service, mon président de mission m’a appelé pour m’informer qu’un visa canadien venait d’être émis à mon nom.  Ma mère travaillait en Alberta, au Canada, et avait demandé des visas pour permettre à tous ses enfants de la rejoindre.  Donc, cette nouvelle était une sorte de surprise inattendue.  Mon président de mission m’a alors dit que mon visa était urgent.  Il m’a alors proposé, « un retour anticipé, qui est quand même un retour de mission honorable. »  J’étais fâché, triste et confus.  Je lui ai répondu : « Je vais d’abord y penser. »

Il m’a fallu beaucoup de prières pour décider ce que je devais faire.  Je savais que c’était important que je déménage au Canada pour être avec ma mère et ma famille.  Cela semblait trop facile d’être relevé et de tout simplement retourner chez moi.  J’ai ressenti que ce n’était pas encore fini.  Quelques jours plus tard, mon président de mission m’a téléphoné de nouveau.  Il m’a dit qu’il serait possible pour moi d’être réaffecté et de servir les six derniers mois de ma mission quelque part au Canada.  J’étais si heureux lorsque j’ai entendu que je pourrais continuer à enseigner et à baptiser!

Baptism in Philippines

Je fus temporairement relevé et, quelques semaines plus tard, je pris l’avion pour l’Alberta.  Vivre dans un nouveau pays fut difficile pour moi, et il m’a fallu environ trois mois pour m’adapter.  De nouveau, une partie de moi ne voulait pas partir après avoir appris que mon nouveau champ de travail serait dans la mission canadienne de Toronto.  Il y avait beaucoup de doutes dans mon esprit.  Quelques jours avant mon départ, je suis allé au temple avec ma mère.  Là, nous avons eu la chance de prier et de demander l’aide des cieux.   J’ai immédiatement ressenti que la main aimante de Dieu était étendue vers moi.  Je fus instantanément motivé à retourner travailler sur le champ de la mission.

Missionary

Le jour suivant,  je fus de nouveau mis à part comme missionnaire, et le lendemain je pris l’avion pour Toronto.  C’était l’hiver lorsque je suis arrivé et je fus appelé à servir dans la paroisse de Don Mills.  Parfois, en marchant pour nous rendre à nos rendez-vous, je me questionnais en me disant, « Il fait si froid.  Pourquoi suis-je ici?  Je pourrais être au chaud chez moi en Alberta. »  Malgré ces doutes, je savais que mon appel à Don Mills était inspiré parce que près de la moitié de la paroisse était des philippins.  En outre, beaucoup de personnes vivant dans cette région étaient des philippins.  J’espérais revoir un baptême et j’en ai vu un.

Les premiers furent la famille Baluyot: qui venait juste de déménager des Philippines dans notre paroisse.  La mère était membre et avait fait une mission, mais lorsqu’ils déménagèrent ici, elle était moins active.  Sa fille de cinq ans inspira la famille à recommencer à venir à l’Église.  Déterminé à avoir une famille joyeuse, heureuse et éternelle, son mari, Terence, et son fils de onze ans, Kyle, étaient très désireux d’apprendre les principes et les ordonnances de l’Évangile.  J’ai eu le privilège de les enseigner dans leur langue maternelle, le tagalog.  Seulement quatre semaines et demie plus tard, le 27 mai 2017, ils furent baptisés.

Baluyot family

La famille Hernandez était une autre famille philippine qui était récemment déménagée dans la paroisse de Don Mills.  Les quatre enfants étaient membres sauf leur mère, Loveth Hernandez.  J’étais très excité de pouvoir commencer à enseigner sœur Hernandez, et encore une fois, je pus lui enseigner toutes les leçons missionnaires en tagalog.  Elle était si gentille. Sa conversion également se fit facilement avec l’aide des membres.  Elle fut baptisée, le 5 juillet 2017, quatre jours avant la fin de ma mission.

Baptism

J’aimerais vous témoigner que Dieu aime ses enfants!  Il a préparé un moyen afin que chaque personne puisse accepter l’Évangile et retourner vivre en sa présence.  Je n’aurais jamais su ce qui serait arrivé si je n’étais pas revenu six mois avant la fin de ma mission.  C’était une décision inspirée.  Je suis si heureux de savoir les raisons pour lesquelles je devais finir ma mission, ici, au Canada et d’avoir pu accomplir tout ce que le Seigneur voulait que je fasse! (1 Néphi 3 :7)