Elaine Shoekel est née en 1927 à Kimberley, en Afrique du Sud. Elle a grandi à Londres de l’Est sur la côte de l’océan Indien et a été élevée par des parents dont les racines étaient allemandes, anglaises et irlandaises.
Lorsqu’Elaine avait quatorze ans, sa mère est décédée, laissant une famille de trois enfants: Elaine, quatorze ans, son frère Neville, dix ans et sa sœur Beryl qui avait deux ans. Son père voulait garder ses enfants ensemble, alors comme Elaine était la plus vieille, elle a aidé à élever son jeune frère et sa jeune sœur.
Lorsqu’elle a eu dix-neuf ans, Elaine a rencontré Melvin Jubber, qui revenait de servir dans l’armée, en Italie, pendant la Seconde Guerre Mondiale. La famille de Melvin était membre de l’Église des Saints des Derniers Jours depuis trois générations. Elaine, d’un autre côté, faisait partie depuis son enfance de l’Église d’Angleterre. Au début, elle se méfiait de l’Église de Melvin.
Un soir peu après le début de leurs fréquentations, Melvin a invité Elaine chez lui. À ce moment-là, le président de mission de l’Afrique de l’Est et son épouse faisait une tournée de la mission et demeurait chez la famille de Melvin. C’est là qu’Élaine a été introduite au président June B. Sharp. Elle avait très peu de connaissance à propos des enseignements de l’Église. Il lui a mentionné quelques croyances de l’Église, en particulier celle à propos du mariage pour le temps et l’éternité. Il regarda son épouse et dit : « Tu vois cette dame. Nous sommes mariés depuis 32 ans et je me suis un peu habitué à elle. » Elaine fut impressionnée par ce commentaire parce qu’elle avait toujours senti très fortement l’importance du mariage et de la vie familiale.
Elaine a commencé à assister à certaines réunions avec Melvin. Graduellement, cela est devenu de plus en plus fréquent, même si elle n’avait toujours pas l’intention de se joindre à l’Église. Comme elle apprenait de plus en plus, elle se rendit compte que les enseignements de l’Église représentaient un modèle de vie parfaite et elle voulait cela pour ses enfants. Elaine réalisa aussi que ses enfants seraient plus susceptibles de suivre les enseignements de l’Église, si elle les suivait elle aussi, donc elle s’est fait baptiser le 7 mars, 1952 (29e anniversaire de Melvin) dans la rivière Nahoon, juste à l’extérieur de Londres de l’Est. À cette époque, ils avaient deux jeunes garçons, Vernon, deux ans et Gary qui avait seulement six semaines.
La sœur d’Elaine passait souvent du temps avec eux et assistait parfois aux réunions de l’Église. Un jour, un missionnaire fit la suggestion à Melvin que Beryl devrait être baptisée. Melvin était réticent à suggérer au père de Beryl qu’elle se fasse baptiser et a demandé au missionnaire de lui parler personnellement. Donc, le missionnaire, Elder Wayne Mendenhall, l’a fait. Le père d’Elaine a répondu positivement et a dit que si Beryl voulait être baptisée, il n’avait pas d’objection. Beryl a été baptisée juste après son quatorzième anniversaire, elle aussi dans la rivière Nahoon, alors que son père était présent au baptême.
Deux semaines plus tard, leur père décéda subitement d’une crise cardiaque. Ce ne fut qu’après sa mort que la famille réalisa combien Elder Maendenhall avait été inspiré d’approcher le père de Beryl et d’Elaine au sujet du baptême.
À cette époque, les congrégations de l’Église des Saints des Derniers Jours étaient très petites en Afrique du Sud. Elaine se souvient les quelques fois où elle, son mari et les deux missionnaires étaient les seuls membres présents le dimanche à la réunion de Sainte-Cène. Les réunions avaient lieu dans une salle locale et c’était courant qu’ils aient besoin de balayer les planchers et ramasser les bouteilles qui trainaient après une danse qui avait eu lieu la veille.
Elaine voulait que ses enfants aient la possibilité de participer à tous les programmes que l’Église offrait. Melvin avait grandi à Londres de l’Est et y avait fréquenté une grosse école de garçons où il était le seul membre de l’Église. L’occasion de rencontrer et de fréquenter d’autres personnes qui avaient les mêmes croyances que lui avait été très limitée. Elaine voulait quelque chose de différent pour ses enfants.
« L’Église a joué un rôle important dans la manière d’élever notre famille, » dit Elaine. Tous ses descendants sont actifs dans l’Église. Ses fils ont fait une mission et chacun de ses enfants et petits-enfants se sont mariés au temple. Ses petits-fils et deux petites-filles ont fait une mission. La postérité d’Elaine continue de transformer les sacrifices en bénédictions avec l’espoir et la foi que, ce faisant, les générations futures réaliseront des bénédictions similaires.
Brooklyn Mullen, la petite-fille d’Elaine, a été appelé à servir une mission au Portugal et était temporairement à la Mission de Vancouver, au Canada en attente de son visa lorsqu’elle a contribué à la rédaction de cet article.
Elaine Jubber, ainsi que sa sœur Beryl et son fils Vernon résident dans le pieu de Lethbridge, en Alberta. Son fils Gary réside à Bountiful, en Utah et sa fille Delcia réside dans le pieu de Calgary, en Alberta.
http://canadafr.lds.org/de-la-turquie-au-canada-de-musulmanes-de-mormon