Ma mère m’a appelé Joshua à cause de Joshua dans la Bible. J’ai grandi dans une famille chrétienne. Ma mère et ma grand-mère allaient fidèlement à l’Église. À partir d’un très jeune âge, j’ai su que Dieu est réel et qu’il veut que l’on connaisse la vérité. J’allais à l’église avec ma grand-mère et elle me lisait la Bible régulièrement. Alors que je n’étais qu’un tout petit garçon, je lui ai dit « Il y a quelque chose qui manque dans la Bible. » Elle m’a dit, « fais attention à qui tu dis cela, parce que les chrétiens vont se moquer de toi. » Alors, je lui ai répondu « Dieu va me montrer les pièces manquantes un jour. » Même à ce moment-là, je savais que même si j’étais perdu, je pourrais retrouver mon chemin grâce au Fils de Dieu. Ma grand-mère est décédée lorsque j’avais 15 ans. Après cela, j’ai arrêté d’aller à l’Église. J’ai commencé à agir comme si je ne croyais pas en Dieu pour faire comme les gens que je fréquentais, même si je priais tous les soirs.
En 2011, j’ai déménagé au Manitoba pour aller aider mon grand-père. Environ un an et demi plus tard, je suis revenu à Abbotsford pour le mariage de ma sœur. Lorsque ma mère m’a vu, elle m’a dit qu’elle sentait que Dieu était en train de me changer d’un garçon en un homme. Mais qu’importe la façon dont je me regardais dans le miroir, je ne pouvais pas percevoir ce qu’elle avait vu. J’étais toujours perdu. Je suis resté seulement une semaine et je suis retourné au Manitoba.
Environ un mois et demi plus tard, j’ai reçu un appel téléphonique me disant que je deviendrais papa. La première pensée que j’ai eue c’est : « Qu’est-ce-que tu as fait? » Ça m’a finalement frappé que je ne vivais pas la vie que Père céleste voulais que je vive. J’ai sincèrement prié, demandant de tout mon cœur qu’est-ce-que je pouvais faire. Dieu m’a répondu, « Lève-toi, prends tes affaires et retourne chez toi. » Le 25 novembre 2013, j’ai mis tout ce que je pouvais dans ma petite voiture et j’ai commencé mon voyage de retour.
Étant conscient des difficultés qui m’attendaient, je suis soudainement devenu très malheureux et je me suis senti seul. Je ne cessais de demander à mon Père, « Pourquoi? Pourquoi m’as-tu ramené ici? J’aurais pu rester au Manitoba et payé pour mon enfant ici. » Parfois, nous mettons les « chaussures des soucis » et ça devient très difficile de les enlever. Nous pensons que parce qu’on a fait une erreur, nous sommes ruinés.
Près de deux mois après avoir fait cette prière, j’ai rencontré les missionnaires. Pendant ces deux mois, j’ai délaissé toutes les choses nuisibles que je faisais, pensant que je le faisais pour mon fils. Je me rends compte maintenant que le Seigneur me préparait à accepter l’Évangile. Lorsque les missionnaires vinrent frapper à notre porte, aucun des membres de ma famille ne voulurent leur parler. Comme ils s’en allaient, j’ai clairement entendu une voix me dire : « Parle avec eux. » Je me suis dépêché de les rattraper. Je suppose que les missionnaires ont été agréablement surpris. Elder James et Thompson ont partagé avec moi l’histoire du rétablissement de l’Évangile, alors que nous nous tenions sur le bord de la route. J’ai ressenti un désir soudain d’en savoir plus. Je leur ai demandé de revenir.
Je leur ai répondu, « absolument. »
« Crois-tu que Dieu peut t’aider à lire le Livre de Mormon? » Lorsque je leur ai répondu par l’affirmative, ils m’ont demandé de faire une prière immédiatement pour demander à Dieu de m’aider à lire ses paroles. J’ai prié, « Père céleste, si cela est ta parole et que tu veux que je change ma vie, aide-moi à le faire. » Quand j’ai ouvert les yeux et que j’ai regardé à nouveau la page, j’ai commencé à pleurer. J’étais capable de lire les mots.
Une fois que j’ai commencé à lire, ma vie devint des montagnes russes émotionnelles. Chaque fois que j’étais avec les missionnaires, je ressentais une chaleur; un sentiment de paix. Lors de ces rencontres, je ressentais le vrai bonheur pour la première fois. J’étais remplie du désir de suivre Dieu afin qu’il soit fier de moi et j’étais aussi remplie du désir de vivre à la hauteur de mon potentiel en tant que son fils. Aussi puissant qu’était ce sentiment, lorsque les missionnaires partaient et que je retournais à mon environnement familial normal, les doutes s’installaient. Dans mes désirs dénués de fondement pour me joindre, je me demandais, « Est-ce vraiment la vérité? Est-ce que je fais la bonne chose? »
Cependant, plus j’étudiais, plus heureux je devenais et je désirais savoir par moi-même si ce que j’apprenais était vrai. Les missionnaires m’ont demandé si je voulais être baptisé. Je savais que j’étais une meilleure personne lorsque je m’associais avec les membres de l’Église, mais j’étais toujours incertain, j’ai commencé à rechercher d’autres religions à la recherche de ce même sentiment. J’ai étudié le bouddhisme, l’islam, le judaïsme, et la plupart des autres confessions chrétiennes, mais il n’y avait rien de comparable au sentiment de paix et de réconfort et à l’exhaustivité doctrinale disponible dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Je fus baptisé le 30 août 2014 à Abbotsford, en Colombie-Britannique.
Alors que j’assistais au baptême d’un ami le mois d’octobre dernier, j’ai rencontré une missionnaire de retour géniale qui a servi dans la mission Est de Salt Lake City, en Utah. Nous avons été à la même école et avons gradué la même année, mais nous nous ne connaissions pas. Plusieurs semaines plus tard, je lui ai enfin demandé si elle voulait faire une sortie avec moi. Plusieurs tentatives plus tard, elle a accepté. Lors de sorties ultérieures, elle m’a appris à faire mon histoire familiale et on a fait des voyages au temple pour faire des baptêmes pour les morts. C’était tellement un contraste frappant avec mes précédentes relations. Je me suis dit, « Quelle grande bénédiction de pouvoir faire l’expérience de courtiser à la manière que Dieu veut qu’on le fasse! » J’ai commencé à réaliser que j’étais en amour avec elle. Mieux encore, j’ai su qu’elle m’aimait aussi. « Comment est-ce possible? » demandais-je à Dieu. Il m’a répondu : « Lorsque tu le fais à ma façon, tu ne peux même pas imaginer les grandes bénédictions que je peux te donner.» En avril, je me suis agenouillé pour lui faire une demande en mariage. Elle a dit « oui. »
