La foi qui soulève des montagnes

La foi qui soulève des montagnes

En mai 2000, pendant la fin de semaine de la fête des Mères, Tom Housholder n’était pas chez lui en Utah, car il avait dû s’absenter pour un voyage d’affaire à Portland, en Oregon. Sachant que son épouse Marla, qui s’occupait toujours de leurs six enfants, pourrait apprécier une pause, il a acheté des billets pour un voyage de plaisir à Victoria, en Colombie-Britannique. Comme ils avaient été séduits par tout ce qui les entourait sur l’île, ils y amenèrent toute la famille quelques semaines plus tard. 

Tom repris ensuite son travail très stressant au gouvernement. « Je travaillais de 100 à 120 heures par semaine et je devais me déplacer presque tous les jours, laissant Marla seule pour s’occuper de tout à la maison ». Pour couronner le tout, une visite chez le médecin révéla que la tension artérielle de Tom était beaucoup trop élevée. « Vous devez changer de métier, lui a affirmé le médecin, étant donné les antécédents médicaux dans votre famille, vous êtes le candidat idéal pour un AVC ou une crise cardiaque, et vous n’avez pas encore 50 ans! »

« J’ai pensé à changer de travail, mais je ne trouvais rien d’autre, avoue Tom. Puis un jour, j’ai reçu un avis de renvoi ». Tom avait maintenant 50 ans, il était au chômage et incapable de trouver un autre emploi dans son domaine de spécialisation. 

Après dix mois de chômage, Tom et Marla se sont regardés et en sont arrivés à la conclusion suivante : « Peut-être devrions-nous faire un acte de foi et exploiter notre propre gîte touristique. », quelque chose dont ils rêvaient depuis longtemps. 

Après avoir examiné des milliers de gîtes touristiques « partout, de la Nouvelle-Angleterre à la Nouvelle-Zélande, nous ne trouvions pas celui que nous voulions exploiter », se souvient Tom. 

Un peu plus tard, en septembre 2003, frère et sœur Housholder sont allés au Temple de Bountiful, en Utah, pour « demander au Seigneur de nous inspirer quant à l’endroit où Il voulait que nous allions. Nous savions que nous ne devions pas rester en Utah. Nous avions besoin de savoir où nous étions supposés aller. »
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Puis la lumière a commencé à se faire.

« Je me souviens de la date, c’était le 15 octobre 2003 et, comme chaque jour, je cherchais des gîtes touristiques à vendre. Tout à coup, une petite annonce m’a sauté aux yeux, un gîte touristique à vendre à Port Alberni. Je l’ai montrée à Marla et je lui ai dit en riant 'Voici notre gîte touristique!' »

Lorsque Tom a téléphoné à l’agent immobilier, ce dernier lui a demandé « Comment l’avez-vous trouvé? Ce gîte n’est plus annoncé ». Encore une fois, les Housholder ont senti la main du Seigneur dans leurs plans. 

Un peu plus tard, accompagnés des parents de Marla, ils ont pris la route pour Port Alberni. Après cinq jours de questions, de réponses et de calculs avec les propriétaires, Tom et Marla se sentaient prêts à changer leur vie et à s’installer au Canada. 

« Lorsque les parents de Marla nous ont reconduits à l’aéroport, nous avons demandé conseil à son père quant à ce que nous devions faire. Il a répondu 'vous seriez fous de ne pas foncer' ». Ils avaient son approbation, l’entente avec le propriétaire du gîte et le taux de change étaient en leur faveur, le dollar américain valait 1,30 $ canadiens. C’était le bon moment! 

« Marla et moi nous sommes assis et avons dressé une liste de tout ce qu’il fallait faire pour que notre projet devienne réalité », affirme Tom. La liste comportait 25 choses à faire. Chacune était une tâche herculéenne, notamment le processus de demande d’immigration. « Le Seigneur savait ce qu’Il faisait, car si j’avais eu 52 ans, ma demande aurait été rejetée. J’allais avoir 52 ans trois jours plus tard », raconte Tom. 

Rapidement et miraculeusement, tous les défis de taille ont été relevés, mais il y avait encore les plus gros obstacles, vendre leur maison en Utah et financer l’achat du gîte touristique au Canada. 

Après des négociations avec 48 établissements de crédit, les Housholder se trouvaient acculés au pied du mur. « Lors de notre quatrième voyage à Port Alberni, j’ai commencé à comprendre que les institutions prêteuses hésitaient à consentir une hypothèque à un citoyen non canadien et que cela ne se ferait pas, se souvient Tom. Nous allions donc perdre notre dépôt de 25 000 $. » 

Pendant ce qu’ils croyaient être leur dernière tentative, Tom se leva tôt pour assister à une réunion de la chambre de commerce locale. Pendant la réunion, on a présenté à Tom le président de la chambre de commerce qui était aussi président d’une banque locale. « Je suis très fier des progrès de cette ville et je connais bien la propriété qui vous intéresse, affirma le président de la chambre de commerce. Laissez-moi faire quelques appels téléphoniques. » 

Tom et Marla sont retournés en Utah en se demandant si leur rêve et la direction donnée par le Seigneur deviendraient réalité. Quelques jours après leur dernière rencontre à Port Alberni, le président de la chambre de commerce a rappelé les Housholder. « Pouvez-vous être à la banque de Nanaimo à 11 h dans trois jours? leur a-t-il demandé. » 

Les Housholder se sont débrouillés pour trouver un vol. « Je me souviens de ce vendredi matin où nous nous sommes rendus en voiture à Nanaimo, raconte Tom. Nous sommes entrés dans la banque et une dame nous a accueillis en nous demandant 'vous êtes les Housholder? Je vous prie d’attendre un moment, nous avons des papiers à vous faire signer.' » 

« À peine 30 secondes plus tard, elle est revenue et nous a dit 'nous allons penser hors des sentiers battus et vous aider. Nous allons vous accorder un prêt hypothécaire amorti sur une période de 25 ans comportant d’excellentes clauses' ». C’est à ce moment-là que Tom et Marla ont appris que depuis leur première demande de prêt pour acheter la propriété, les taux d’intérêts avaient diminué de moitié.

« Nous avons signé le document et nous sommes sortis du bureau en larmes, affirme Tom. Vingt-quatre heures plus tôt, nous avions accepté le fait que la vente ne se concrétiserait pas, mais le Seigneur nous est venu en aide. » 

« Même la signature des documents était un grand acte de foi, car nous ne pouvions pas acheter la propriété au Canada si nous ne vendions pas notre maison en Utah, se souvient Tom. Le Seigneur voulait vraiment que nous soyons ici. Il a fait disparaître ces 25 montagnes. » 

Bien qu’ils aient été reconnaissants pour l’inspiration du Seigneur dans leurs décisions, les Housholder se questionnaient encore, « Pourquoi sommes-nous ici? Qu’est-ce que le Seigneur attend de nous? Quel est le but de tout cela? » 

Deux mois après que Tom et Marla sont arrivés à Port Alberni, les membres de l’épiscopat les ont appelés pour organiser un programme d’institut de religion pour la vallée d’Alberni. « Quinze étudiants se sont inscrits, raconte Tom. Pendant quatre ans, ils ont assisté au cours chaque mardi soir pendant deux heures au gîte ». Les Housholder soulignent que cinq de ces étudiants ont servi une mission et au moins quatre se sont mariés au temple. 
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« Nous pensions que c’était notre 'appel', la raison pour laquelle le Seigneur nous avait amenés ici, mais c’était en juillet 2004 ». Après avoir obtenu leur résidence permanente en 2005, le président de pieu a rendu visite à frère et sœur Housholder. « Tom, a dit le président, le Seigneur vous appelle comme évêque. » 

Toutefois, même les bénédictions étaient accompagnées d’autres miracles qui se cachaient sous l’apparence de tribulations. Pendant que Tom servait comme évêque, on a diagnostiqué un cancer chez sa fille cadette, Juiliann. « Si nous n’avions pas eu cette entreprise, nous n’aurions pas été en mesure de payer une grande partie de son traitement, affirme Tom. » 
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« Nous pensons aux dix dernières années et à ce qui est arrivé de bon à notre famille, surtout ce qui a été bon pour nos enfants, dit-il. » 

Le Seigneur dirige-t-il nos destinées? Parfois nous ne comprenons pas nos propres besoins ou comment nous y prendre pour changer, mais il est important de prêter attention à l’Esprit et d’écouter les messages qui nous incitent à prendre une autre direction. Si nous allons de l’avant en ayant foi que le Seigneur entend nos prières et qu’Il aplanira les sentiers, alors nous pouvons atteindre nos buts et les siens. En regardant en arrière, nous pouvons voir les miracles de la foi qui a déplacé des montagnes pour ouvrir de nouveaux horizons. 

Lien : L’histoire de Juliann : https://www.lds.org/liahona/2003/08/6?lang=fra