Familles scellées

Familles scellées

De l’extérieur, la famille de Steve et Karen Hudson de Spruce Grove, en Alberta, correspond à ce que l’on imagine d’une famille de saints des derniers jours. En 1989, ils ont été scellés au temple de Seattle, dans l’État de Washington, et ont depuis eu quatre enfants, trois garçons et une fille.     

Ils font ce que font habituellement les membres de l’Église : ils vont aux réunions tous les dimanches, ils tiennent régulièrement la soirée familiale, ils prient en famille, ils travaillent et ils jouent ensemble. Cependant, ce qui est hors du commun, c’est l’unité qui règne au sein de la famille, ce ne sont pas seulement des personnes liées par le sang, ils ont un but éternel. 
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La famille Hudson applique le conseil mis de l’avant par Elder Paul Christensen de l’interrégion Ouest de l’Amérique du Nord lors de la conférence de pieu de janvier 2015 à Surrey, en Colombie-Britannique.  « Nous devons faire valoir l’obligation des parents d’élever une génération vertueuse, a-t-il dit. On peut de moins en moins compter sur la collectivité et l’Église pour enseigner les bonnes valeurs, ce sont maintenant les parents qui doivent assumer cette responsabilité. Nous voulons qu’à l’avenir les parents se chargent d’enseigner leurs enfants. » 

Pour les Hudson, la question est quand la famille fait des activités. « Lorsqu’on fonde sa famille, on met l’accent sur certaines choses, des choses qui, à nos yeux, sont importantes, affirme Karen Hudson. Pour nous et nos enfants, ces valeurs sont l’intégrité et la responsabilité, le fait d’accepter les conséquences de nos choix et être des personnes sur qui on peut compter ». 
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« Il ne s’agit pas seulement de tenir une soirée familiale et de s’agenouiller pour faire la prière, souligne Steve Hudson, ce qui importe c’est aussi ce que nous faisons lorsque nous nous relevons ». Mitch se lève une demi-heure plus tôt pour aller à sa classe du séminaire. Nous ne le tirons pas du lit à 7 h. Il est souvent debout à 5 h 45. Nous avions un lopin de terre et nous jardinions tous ensemble. Même le petit de deux ans venait avec nous et nous imitait. Bon nombre de nos activités c’est à genou que nous les faisons, par exemple le jardinage, la motoneige, les prières et la lecture des écritures. » 

Au cas où quelqu’un s’interroge, les règles chez les Hudson sont les mêmes pour tout le monde. Les parents prêchent par l’exemple. 
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« Ils sont prêts à faire tout ce qu’on leur demande. C’est remarquable, indique leur évêque Kevin. Les Hudson visitent les membres moins actifs, font régulièrement leurs visites au foyer, et les enfants invitent des amis aux activités. Ils n’ont pas peur de servir. »

Ce qui est appris à la maison guide les choix des membres de la famille avant qu’ils n’aient à prendre une décision. « Une grande partie de l’évangile, c’est le service désintéressé, affirme frère Hudson, par exemple ranger les chaises après une activité ou rendre d’autres services. »

Les membres de la famille ne sont pas gênés non plus de discuter de leurs croyances avec d’autres. « Sœur Hudson travaille avec l’entreprise Welcome Wagon et elle parle de l’Église  avec les gens, fait observer l’évêque Wolozyn. Les familles comme celle-là sont prêtes à en faire plus que ce qui leur est demandé. Nous avons beaucoup de familles comme ça, prêtes à rendre service aux membres de l’Église et à servir aussi dans la collectivité. » 

Au début de 2015, Rachel, qui a 19 ans, a envoyé ses papiers pour servir une mission. « Elle parle bien l’allemand et a vécu en Allemagne pendant trois mois dans le cadre d’un échange étudiant. Elle sera contente de servir n’importe où. Le fait qu’elle a appris l’allemand lui a donné une certaine confiance en elle et même si elle est appelée à servir dans une autre langue, elle réussira à apprendre et elle fera de son mieux. » 

Une grande partie de ce sur quoi la famille Hudson met l’accent et qu’elle s’efforce d’appliquer, c’est le conseil donné par président Henry B. Eyring lors de la session de la Prêtrise de la conférence d’avril 2012 : « Une manière dont vous pouvez reproduire les succès de Léhi est la façon dont vous dirigez les prières familiales et le temps passé en famille, par exemple les soirées familiales. Donnez aux enfants des occasions de faire la prière où ils peuvent chacun prier pour ceux qui ont besoin de bénédictions dans le cercle. Décelez rapidement les premiers signes de discorde et félicitez pour les actes de service désintéressé, particulièrement entre frères et sœurs. S’ils prient les uns pour les autres et se servent mutuellement, leur cœur s’adoucira et se tournera vers leurs frères et sœurs et vers leurs parents. »
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Au fil des ans, après avoir mis beaucoup d’efforts à suivre les conseils et à avoir eu confiance, la famille Hudson récolte enfin les fruits de ses efforts. « Un de nos enfants est maintenant de retour de mission, alors notre étude des écritures est plus approfondie, souligne sœur Hudson. Les enfants sont tous inscrits aux classes de séminaire. Aujourd’hui Foster a préparé un discours et Rachel a mémorisé des versets des Doctrines et Alliances. 

« Vivre l’évangile en tout temps, pas seulement par l’étude des écritures, les prières et l’assistance aux réunions du dimanche, c’est une des clés de la réussite. Il n’y a pas deux poids, deux mesures pour les parents et les enfants. Nous sommes tous dans le même bateau, et c’est comme ça que nous voyons la vie et que nous nous préparons pour l’éternité. »