Créer des liens les uns avec les autres

Créer des liens les uns avec les autres

Quand j’étais enfant, ma famille n’assistait pas aux réunions de l’église.  J’ai grandi dans la région de Peace River dans le nord de l’Alberta située à environ 40 minutes d’une petite ville appelée Manning.  La branche la plus proche était à 90 minutes de route, alors nous n’allions pas à l’église.

Lorsque j’avais 12 ans, nous sommes déménagés à Taber et nous habitions à trois maisons de la chapelle.  Je me souviens que j’étais très excitée d’aller à l’église.  Nous nous levions tous les dimanches, mes deux sœurs et moi, et nous y allions ensemble.  Nous étions nerveuses d’assister à la réunion des Jeunes-Filles et de rencontrer nos pairs, mais nos dirigeantes étaient très gentilles et nous faisaient sentir les bienvenues.  Un dimanche, une dirigeante nous a invités à s’asseoir avec elle.  Je ne me souviens pas de m’être sentie différente ou que cela ait été étrange que mes parents ne soient pas là.  Je me sentais traité de la même façon que toutes les autres jeunes filles de la paroisse.

Quelques années plus tard, alors que j’avais 14 ans, ma famille déménagea à Lethbridge.  Nous ne vivions plus près d’une chapelle cette fois et nous ne pouvions pas y marcher pour nous y rendre.  Malheureusement, un membre de notre famille découragea ma petite sœur et moi d’aller à l’église, mais nous avions de merveilleuses dirigeantes qui venaient nous chercher presque tous les dimanches.  Elles m’ont soutenue dans mon programme de Progrès Personnel des Jeunes-Filles.  Il y avait aussi une merveilleuse mère d’une de mes amies qui me conduisait au séminaire dans les premières heures matinales.

Je suis tellement reconnaissante pour chacun de ces parents et de ces dirigeantes qui nous ont aidées à nous sentir aimées et nous ont encouragées. Si cela n’avait pas été d’elles et de leur amitié, je n’aurais jamais reçu le témoignage que j’ai aujourd’hui. Plus tard, ces expériences m’ont rendu heureuse de servir dans un appel aux Jeunes-Filles où j’ai été à mon tour en mesure de ramener certaines jeunes filles moins actives à l’église.

Dans une paroisse, c’est important que tout le monde se sente bienvenu.  Une paroisse devrait être un lieu chaleureux et accueillant où l’intégration est importante.  Je pense que l’intégration et l’amitié sont une seule et même chose.  Si vous aider quelqu’un à s’intégrer, il est très possible que vous deveniez aussi son ami.

Plus tard, mon époux, Shane, et moi n’avons pas assisté à l’église pendant quelques années, même si nous ressentions très fortement que nous devions y aller.  Nous nous sommes levés tôt un dimanche matin et nous sommes allés à l’église.  Cela n’a pas été une chose facile à faire pour nous.  L’idée de retourner à l’église après plusieurs années d’inactivité était un défi de taille.  Nous avons commencé par assister à la réunion de Sainte-Cène et éventuellement, nous avons assisté à toutes les réunions.  Cela a été difficile.  Personne ne me parlait vraiment et s’ils le faisaient c’était pour me demander si j’étais nouvelle.  C’était bien pour les premiers dimanches, mais après quelques mois, nous nous sentions découragés.  Personne ne s’assoyait à côté de moi pendant la réunion de Société de Secours.  Nous nous sentions comme si personne ne voulait que l’on soit là; nous avons donc commencé à nous demander si nous devrions continuer à y aller.
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Ensuite, Shane et moi sommes déménagés dans une nouvelle paroisse à Vancouver, en Colombie-Britannique.  Le premier dimanche que nous étions là, une fille m’a dit : « Je viens de l’Alberta moi aussi.  Nous allons devenir les meilleures amies. »  Plus tard, elle a fait un « Shower de Bébé » (fête prénatale) pour moi.  Un couple nous a aussi offert de nous ramener à la maison, puis nous a ensuite invités à souper chez eux  et nous a aussi invités à une de leur soirée familiale.  Ils sont devenus de très bons amis et éventuellement sont venus au temple pour assister au scellement de notre famille pour le temps et l’éternité.

Chaque semaine, nous étions accueillis avec des sourires chaleureux et des amis qui venaient nous voir juste pour nous dire ‘salut’.  C’était merveilleux pour nous d’aller à l’église et de sentir un tel amour.  À cause de cela, c’était plus facile de se lever tôt le dimanche matin.
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Une de mes amies qui a été élevée dans une foi différente ne comprenait pas pourquoi je pouvais être ami avec des gens qui pratiquent une autre religion.  Elle m’a demandé, « Loni, si je ne veux pas me faire baptiser dans ton église, est-ce que tu vas rester mon amie? »  Je lui ai dit que bien sûre que je resterais son amie, que son amitié était importante pour moi et qu’elle n’avait pas besoin d’avoir la même foi que moi pour être mon amie.  Elle est au courant de mes croyances et connaît mes standards et elle m’aide à les respecter.

Un sourire aussi peut aller loin, lorsque nous sommes amicaux avec nos voisins.  Je me suis rapprochée de plusieurs de mes voisins avec de fréquents sourires et des hochements de têtes en guise de bonjour fait juste en passant.

Elder Russel M. Ballard (Conférence Générale, octobre 1988, « L’intégration ») a déclaré, “Nous pouvons manifester l’amour du Christ par des actions simples.  Par exemple, la chaleur d’un sourire et un salut amical peuvent grandement contribuer à l’établissement de bonnes relations avec nos voisins. »
Si nous faisons de notre paroisse un lieu accueillant, nous pouvons bénir la vie des autres, ainsi que la nôtre.  J’ai été richement bénie par les amitiés que j’ai faites, à la fois en aidant les autres à s’intégrer et en recevant moi-même l’aide des autres.  Je serai toujours reconnaissante pour ces bénédictions, à cause de l’amour que j’ai ressenti.


Liens: The Hand of Fellowship, Russell M. Ballard (Cet article n’est pas disponible en français.)