J’ai joint l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours le 27 septembre 2003, à Oulan-Bator, en Mongolie. J’apprécie la chance que j’ai eue de découvrir l’Évangile pendant une période difficile de ma vie. Cependant, à cette époque, Jésus-Christ faisait partie des choses auxquelles j’étais fortement opposée. Je pensais que l’Église de Jésus était une religion étrangère et que ceux qui acceptaient de s’y joindre étaient seulement des personnes atteintes de troubles mentaux. J’avais dit à ma fille que je ne lui permettrais jamais de se joindre à aucun type de religion chrétienne. Personne n’avait le courage de m’inviter à l’église. Alors que nous avançons dans la vie, nous ne savons jamais quand et comment les choses vont se produire.
Un soir, je me suis rendue à la colline la plus proche avec ma mère pour chanter un vieux chant traditionnel de prière et adorer notre ciel bleu et l’esprit de mère nature. Nous avons ensuite ajouté des cailloux sur un cairn (un tas de pierres posées comme un mémorial) et nous en avons fait trois fois le tour dans le sens des aiguilles d’une montre. J’ai alors remarqué le visage silencieux et affligé de ma mère et j’ai ressenti que mon cœur allait se briser. J’ai regardé le ciel les larmes aux yeux et j’ai demandé sincèrement, « Dieu si tu es là, s’il te plaît vient dans notre vie et aide-nous! » En y repensant, je me rends compte que je cherchais Dieu par la prière sincère. Je souhaitais que Dieu ait entendu mes désirs. Je ne savais pas qu’une simple conversation avec un chauffeur de taxi, changerait ma vie et m’amènerait sur un tout autre chemin vers Dieu.
Alors que je conversais avec ce chauffeur de taxi, il m’a dit combien il était fier de son frère qui avait joint l’une des Églises chrétiennes et avait fait des changements incroyables dans sa vie. Il avait arrêté de fumer et de consommer de l’alcool. Il m’a dit que son frère était même allé en Amérique pour étudier et avait obtenu un diplôme universitaire. Cette Église était l’Église Mormone. Je fus étonnée. Très peu de temps après cela, j’ai appelé l’opérateur téléphonique pour obtenir l’adresse et le numéro de téléphone de cette Église Mormone. J’avais décidé d’y aller pour voir si je pouvais changer ma vie.
Lorsque je suis entrée dans l’Église, un jeune homme m’a saluée. Je ne pourrai jamais oublier son sourire agréable et la manière polie avec laquelle il me parla. Il me demanda si j’étais intéressée à en apprendre davantage à propos de l’Église. J’ai hoché la tête. Il me dit que si je me joignais toute ma vie changerait. Ses mots ont imbibé mon cœur comme si quelqu’un avait versé de l’eau limpide sur un sol aride. Je lui ai demandé si je pouvais parler à son « patron » pour savoir qu’elle était cette religion. Il me dit de revenir à cinq heures du soir pour voir un baptême. J’ai convenu sans hésitation avec lui de revenir, mais je n’avais aucune idée de ce que c’était qu’un baptême.
À mon retour, le même jeune homme se tenait debout près de la porte d’entrée et m’attendait. Je me suis assise dans la chapelle avec plusieurs autres personnes. La réunion a commencé avec une prière. C’était la première fois de ma vie que je voyais des gens prier en étant si silencieux et de manière si compatissante, en inclinant la tête avec leur dirigeant. Je ne sais pas comment les discours qui furent donnés à propos du baptême adoucirent mon cœur, mais j’ai ressenti qu’ils parlaient de choses que je recherchais depuis des années. À ce moment-là dans ma vie, le monde me semblait méchant, rempli d’abominations et souillé. Je savais qu’il n’y avait aucune joie dans ma vie et je ressentais de la tristesse et de la douleur. Je connaissais la réalité amère du pouvoir, de l’argent, de la corruption et de la malhonnêteté.
Après le baptême, le même jeune homme vint me voir avec deux jeunes femmes. Il me les présenta comme ses « patrons ». L’une des sœurs était « mongole » et l’autre était américaine. C’est comme cela que j’ai rencontré les merveilleuses sœurs missionnaires qui m’ont aidé à avoir de la joie dans ma vie! Malgré l’air surpris qui se reflétait sur mon visage, je me sentais heureuse et aimée.
J’ai suivi leurs leçons avec diligence. Un jour après avoir reçu l’enseignement sur la Parole de Sagesse, elles me lancèrent le défi d’arrêter de boire mon traditionnel thé au lait, que je buvais depuis mon enfance. Pour moi, arrêter de boire mon thé favori était comme une journée sans soleil. Ma famille aimait ce thé et j’étais maître dans la manière de le faire. Je savais que ce changement choquerait ma famille et mes amis(es). À la fin de la leçon, les sœurs m’ont suggéré de rechercher de l’aide et le courage nécessaire auprès de mon Père céleste. Avec mon Père céleste, je fus en mesure de surmonter cet obstacle.
Peu de temps après que je sois devenue membre de l’Église, j’ai été appelée à servir en tant que présidente de la Société de Secours. Je n’étais qu’un nouveau membre, mais j’ai appris à travers ce service.
J’ai eu la chance de venir à Vancouver, au Canada en 2005. Je ne connaissais personne, encore une fois je crois que Dieu a entendu mes prières et m’a amenée dans ce beau pays. Avant que je quitte la Mongolie, mon évêque me donna une bénédiction. Il me bénit afin que je sois forte et que je puisse rencontrer les bonnes personnes aux bons moments et aux bons endroits, lorsque j’aurais besoin d’aide.
Trois jours après mon arrivée au Canada, je me suis perdue et j’ai été incapable de retrouver mon chemin pour retourner à mon hôtel. Je me suis sentie pousser de traverser la rue et demander de l’aide à une certaine dame. J’ai suivi l’inspiration. Je lui ai touché l’épaule doucement en lui disant, « Hey » avec mon accent cassé. Lorsqu’elle s’est retournée, je fus surprise de voir le collier qu’elle avait au cou. Elle portait l’emblème national de la Mongolie que je m’empressai de lui pointer du doigt. Elle a alors compris que j’étais mongole. Les deux seuls mots que je pus comprendre de sa conversation étaient « Mongolie » et « numéro de téléphone ». Je me suis sentie pousser de lui laisser mon adresse courriel. Elle m’a ensuite indiqué le chemin pour retourner à mon hôtel. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à son collier. Environ deux millions de personnes vivent à Vancouver et elle était probablement la seule personne qui portait un emblème de la Mongolie.
Je serai toujours reconnaissante pour tous les gens qui m’ont aidées à me rendre où je suis en ce moment. Tous ces miracles furent des réponses à mes jeûnes et à mes prières. Je sais que Dieu m’a amenée ici pour que je sois un témoin pour lui comme c’est dit dans Mosiah, « Et j’allégerai aussi les fardeaux qui sont mis sur vos épaules, de sorte que vous ne pourrez plus les sentir sur votre dos pendant que vous êtes en servitude; et cela, je le ferai pour que vous soyez plus tard témoins pour moi, et que vous sachiez avec certitude que moi, le Seigneur Dieu, j’interviens affectivement en faveur de mon peuple dans ses afflictions. » (Mosiah 24 :14)