Au service des enfants de notre Père céleste: La persévérance

Au service des enfants de notre Père céleste: La persévérance

Contributé par Paul Christensen du pieu d’Abbotsford, en Colombie-Britannique

Contribut
par Paul Christensen du pieu d’Abbotsford, en Colombie-Britannique

Alma 37:45: Et maintenant, je le dis, n’y a-t-il pas là une figure?  Car tout aussi sûrement que ce directeur a amené nos pères, lorsqu’ils ont suivi sa direction, à la terre promise, de même les paroles du Christ, si nous suivons leur direction, nous transporteront au-delà de cette vallée de tristesse dans une terre de promission bien meilleure.

Éther 6:8,10: Et il arriva que le vent ne cessa jamais de souffler vers la terre promise pendant qu’ils étaient sur les eaux; et c’est ainsi qu’ils furent poussés par le vent… et aucun monstre de la mer ne pouvait les briser, aucune baleine ne pouvait leur faire de mal…

----------
Au cours des huit dernières années, j’ai parcouru le monde, à la recherche d’enfants devenus orphelins à cause de désastres, de maladies, de violences ou de pauvreté.  Cette initiative m’a amené à voyager en Haïti, aux Philippines, au Guyana, au Japon et dans de nombreuses parties de l’Afrique.


Bien que je sois né au Canada, j’ai souvent ressenti le besoin d’aider mes jeunes frères et sœurs où qu’ils soient.  J’ai recherché ceux qui ne pouvaient pas s’aider eux-mêmes et je leur ai apporté les bénédictions que mon Père m’a données avec la responsabilité de « Paître ses brebis ».  Ces comptes rendus sont quelques-unes de plusieurs merveilleuses expériences que j’ai eues à travers ce travail en Afrique.

À plusieurs reprises, je me suis retrouvé au milieu de bidonvilles avec des milliers de gens autour de moi qui me suppliaient de les aider.  Je me sentais souvent impuissant à résoudre leurs problèmes.  Les enfants s’accrochaient à moi et les adultes me suppliaient de faire quelque chose pour les aider.  Dans ces moments, je me suis demandé « Qu’est-ce que je fais ici? Je n’arriverai jamais à résoudre ces problèmes et aider tous ces gens. »  C’est dans ces moment-là, que je téléphonais à ma chère épouse au Canada pour qu’elle m’aide à faire du sens dans ce que j’étais en train de faire à l’autre bout du monde au milieu de ces gens qui luttaient pour survivre.  Dans sa manière douce, gentille et attentionnée, elle me rappelait ceux que j’avais déjà aidés et m’encourageait à continuer.

Peu de temps après, mon sentiment de désespoir se dissipait alors que je me retrouvais de nouveau avec certains enfants; nous les aidions et ils venaient vers moi rayonnants de joie et de bonheur, désireux de me montrer les bonnes notes qu’ils avaient eues à l’école ou un dessin qu’ils avaient fait.

Entrée de journal:  NOUS SOMMES AFFAMÉS

Récemment, nous nous sommes retrouvés au Mozambique.  Nous étions logés dans une mission catholique et nous étions là pour déterminer les besoins des enfants de la région.  Un matin, nous avons décidé de prendre une marche en dehors du village.  Alors que nous marchions sur un sentier, nous avons rencontré beaucoup de gens qui marchaient en direction inverse, transportant des râteaux et des pioches sur leurs épaules.  La plupart de ces personnes étaient des femmes, certaines transportaient des bébés sur  leur dos.  Après un bout de temps, nous avons décidé de faire demi-tour et de les suivre.  Après avoir marché pendant un certain temps, nous avons vu que ces personnes s’étaient toutes rassemblées dans une clairière.  Au Mozambique, les gens parlent le portugais, donc c’était difficile de communiquer avec eux. J’ai finalement trouvé quelqu’un qui comprenait l’anglais et je lui ai demandé pourquoi tous ces gens s’étaient rassemblés.  Il m’a répondu qu’ils étaient tous affamés et venaient pour trouver du travail dans les champs.  Ils avaient marché de leurs villages dans l’espoir de trouver du travail pour la journée.

Alors que nous contemplions cette scène, un camion remorque est arrivé dans la clairière et le plus de gens possible sont montés à l’arrière.  Ils se sont ensuite dirigés vers les champs.  À la fin de la journée, le camion les a ramenés et comme ils descendaient du camion; chacun recevait un épi de maïs, ce qui était le salaire pour leur journée de travail. Ceux qui n’avaient pas eu la chance de pouvoir monter dans le camion devaient retourner dans leur village les mains vides et devait revenir le lendemain en espérant trouver du travail.
Perserverance Photo

Entrée de journal:  PEUT-ÊTRE QUE NOUS MANGERONS DEMAIN

Lors de l’une de nos visites dans les bidonvilles de Mombasa, nous avons visité un orphelinat qui avait des ressources plutôt maigres.  La directrice avait un bon cœur et c’était clair qu’elle donnait tout ce qu’elle avait aux enfants.  Lorsqu’elle nous fit visiter la maison, c’était évident qu’il y avait que le strict nécessaire.  Elle nous expliqua qu’elle n’avait personne pour la supporter financièrement et que les autres femmes qui l’aidaient le faisaient sans salaire parce que l’argent était rare.  Lorsqu’elle se trouvait du travail, elle prenait ses revenus pour acheter de la nourriture pour les enfants.  Je demandai à voir son garde-manger et je vis que les tablettes étaient pratiquement vides.  Je lui ai ensuite demandé où elle pourrait obtenir de la nourriture pour le lendemain.  Elle m’a répondu qu’elle irait mendier dans la soirée.  Je poussai plus loin en lui demandant ce qu’elle ferait si elle revenait sans nourriture ce jour-là.  Elle me dit qu’elle reviendrait les mains vides à la maison et expliquerait aux enfants qu’ils n’auraient pas de nourriture ce soir-là, mais qu’ils pourraient peut-être manger le lendemain.

Entrée de journal : FORCÉ DE FUIR DANS LA NUIT
Perserverance Photo

C’est par une nuit sombre et froide que les enfants de l'orphelinat furent réveillés par le bruit d’équipements lourds.  Un homme qui avait des droits sur les terres et qui voulait faire du développement, voulait expulser les enfants de leur maison.  Il avait choisi le milieu de la nuit pour commencer les travaux afin d’éviter que les autorités gouvernementales lui refuse l’autorisation.  Les enfants n’ont eu que quelques minutes pour fuir en laissant tout ce qu’il y avait  à l’intérieur.  Les orphelins en Afrique n’ont pas droit à la liberté d’expression et sont souvent ignorés, alors on prend avantage d’eux dans de telle situation.

Maintenant, qu’ils étaient au milieu de la rue en pleine nuit, la mère a frénétiquement commencé à chercher un endroit pour que tous ces enfants puissent dormir.  Le lendemain matin, ils sont allés voir leur maison en ruine, elle avait été broyée et n’était plus qu’un tas de débris.  Des personnes sympathisantes se sont rassemblés autour d’eux et ont trouvé un terrain où ils pourraient recommencer.  Ils ont rapidement commencé à construire des abris en étain et continue maintenant de prendre soin de ces 50 enfants qu’ils ont pris en charge.  Cela fait plus d’un an maintenant que nous les aidons.  Florence est une merveilleuse mère qui pourvoit à leurs besoins.
Perserverance Photo